Qu’est-ce que la maison idéale ? Comment améliorer l’expérience des gens dans leur habitation ? La réponse à ces questions cruciales se trouve peut-être bien dans les formes d’une jolie maison blanche à Gatineau, dont chaque pouce carré a été pensé et repensé.
Cette maison, on pourrait dire que c’est le projet pilote de l’entreprise familiale Volum, que Sophie Quenneville a démarrée avec son père et son mari. « C’est le résultat de plusieurs années de réflexion sur comment on peut améliorer la qualité de vie des gens à travers leur quotidien dans leur maison », affirme Sophie Quenneville, elle-même designer. Elle, son père et son mari — qui sont respectivement ingénieur et issu du domaine de la construction — se sont adjoint l’aide de l’architecte Maurice Martel pour compléter leurs forces et créer cette résidence qui allait devenir la leur, mais aussi une représentation de leur vision de l’habitation.
On veut vraiment construire des maisons qui sont l’fun à habiter, qui sont confortables et qui ne consomment pas beaucoup d’énergie.
Sophie Quenneville, cofondatrice de Volum
D’ailleurs, cette propriété dans laquelle ils vivent représente surtout une source d’inspiration pour les projets à venir, et non pas une maison-modèle qui sera répétée à l’infini, précise Sophie Quenneville. Ce serait de toute façon impossible, puisque l’orientation de la construction est d’une importance capitale.
Pour nous, la règle de base, c’est que la maison doit être adaptée à son terrain. Donc, on ne construira jamais deux fois la même.
Sophie Quenneville, cofondatrice de Volum
Chaque construction sera ainsi pensée différemment, en fonction des caractéristiques de son implantation. Plusieurs facteurs seront pris en compte. « Où seront placées les fenêtres par rapport au soleil, par rapport à la rue, par rapport aux voisins ? », énumère par exemple Sophie Quenneville.
Les voisins, justement, étaient plutôt rapprochés dans ce secteur d’Aylmer, dans l’ouest de Gatineau. « Les maisons autour, c’étaient des chalets avant, qui ont été transformés. Elles sont assez proches les unes des autres, et le terrain n’était pas très profond non plus », explique l’architecte Maurice Martel.
L’idée, c’est que les clients ne voulaient pas être dans leur cour et que tous les voisins les voient.
Maurice Martel, architecte
L’architecture a donc été pensée en plaçant stratégiquement les grands murs blancs pour créer une sorte d’enceinte autour de la maison, mais aussi une jolie cour intérieure.
En plan, on se retrouve donc avec de grands espaces ouverts, mais qui offrent aussi une intimité. La maison compte deux chambres, ainsi qu’un salon, une salle à manger et une cuisine (conçue par À Hauteur d’homme) dans une aire relativement ouverte. Les espaces de vie donnent sur la terrasse, qui est chauffée. Et c’est tant mieux, parce qu’il faut passer par l’extérieur pour accéder au bureau, séparé de la maison par une petite cour. La superficie totale avoisine les 1500 pi2, estime l’architecte Maurice Martel, soit un espace suffisant pour loger confortablement une famille de quatre comme celle qui y habite.
Du « beau » préfabriqué
Autre élément intéressant, la maison est construite avec des murs préfabriqués. Les panneaux sont conçus en usine, et il ne reste qu’à les installer sur le chantier. « Les toits aussi sont faits avec ça. Ce sont des pièces empilées les unes par-dessus les autres, un peu comme un château de cartes, si on veut », illustre Maurice Martel.
« Ça fait en sorte que c’est super rapide à assembler, ajoute Sophie Quenneville. Ça a plusieurs avantages par rapport au coût, mais c’est aussi très efficace du point de vue énergétique. Il n’y a pas de pont thermique, puisque le mur en entier est de l’isolant, donc ça permet de faire des maisons passives vraiment facilement. »
Cela prouve aussi aux sceptiques que le préfabriqué peut s’avérer esthétique.
On voulait faire du préfabriqué, mais beau, et architectural. C’est un petit volume blanc très épuré, on voulait garder ça simple.
Maurice Martel
D’ailleurs, les propriétaires font régulièrement visiter leur demeure à des clients potentiels. « L’idée, c’est d’avoir une maison-modèle pour que les gens puissent voir la qualité du produit qu’on a. Pouvoir vraiment toucher, sentir la vie, et peut-être éventuellement s’en faire construire une », conclut Sophie Quenneville.
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