Des propriétaires nous ouvrent les portes de leur demeure d’exception, offerte sur le marché de la revente.

Dorine Fournier et Mario Randall avaient le goût de l’aventure. Leurs enfants respectifs volant de leurs propres ailes, ils rêvaient d’un nouveau départ. Travaillant pour la même entreprise à Vaudreuil et habitant à Laval, ils ont décidé, il y a cinq ans, de changer complètement le cours de leur vie pour s’installer dans la Tour des Canadiens 2.

« Nous étions curieux, souligne Mme Fournier. On s’est dit : pourquoi pas ? »

Ils se trouvaient régulièrement par affaires au centre-ville de Montréal, plus particulièrement au Centre Bell, où leur employeur détient quelques abonnements de saison du Canadien. Ce statut particulier leur avait d’abord valu une invitation lors de la mise en vente de la première Tour des Canadiens. Mais ce qui était offert était situé trop bas à leur goût. Ils ont ensuite eu une occasion d’acheter dans la Tour des Canadiens 2. « Ce qui restait se trouvait au 12étage ou plus bas, se rappelle Mario Randall. Cela ne nous intéressait pas. Puis il y a eu un rappel, lorsque les étages 36 à 54 ont été ajoutés. On a décidé de mettre la main sur un condo situé au 48étage. »

« On voulait habiter en hauteur, précise Dorine Fournier. C’était une expérience qu’on n’avait jamais vécue. On voulait voir la ville, comme quand on va à New York ou ailleurs et qu’on dit : “Wow !” On ne voulait pas avoir une vue sur un autre immeuble. »

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

Dorine Fournier et Mario Randall aiment la vie au centre-ville de Montréal. Ils sont prêts pour une nouvelle aventure.

D’ici, les couchers de soleil sont magnifiques. On ne se tanne jamais, que ce soit le matin en prenant un café ou le soir en prenant un verre de vin. C’est rare dans une maison que les gens s’assoient devant une fenêtre pour regarder dehors. Nous, notre cour arrière, c’est cela.

Dorine Fournier, copropriétaire du condo

D’un geste, elle montre les alentours de la rue Drummond qui s’élance vers le mont Royal, parfaitement visible au travers des gratte-ciel. Le Centre Bell se trouvant à leurs pieds, la vue est totalement dégagée.

« Cela change tout le temps », renchérit son conjoint, qui n’a pas tout de suite été à l’aise sur le balcon. Mais il s’est acclimaté et l’endroit est devenu l’un des coins préférés du couple.

Achat sur plan

Les propriétaires ont acheté l’appartement sur plan en 2016, sachant qu’ils devraient patienter trois ans avant d’en prendre possession. Peu expérimentés, ils n’ont pas porté attention à l’emplacement de la chute à déchets, des escaliers et des ascenseurs. « On a été chanceux, indique M. Randall. Nous sommes isolés. Une fois la porte fermée, nous n’entendons pas de bruit. C’est silencieux. »

Ils ont mis les trois ans d’attente à profit. Ils ont vendu leur condo de 1200 pi2 (environ 112 m2) à Laval et se sont départis de pratiquement tous leurs biens. Pendant deux ans, ils ont goûté à la vie urbaine en habitant dans un logement entièrement meublé dans le Plateau. Ils ont enfin obtenu les clés de leur condo flambant neuf et vide, en octobre 2019.

Ils avaient l’essentiel avec eux : leurs vêtements, quelques assiettes, deux fourchettes, deux cuillères, deux chaises de terrasse et un matelas. « Nous ne pouvions pas acheter nos meubles d’avance, parce que nous ne savions pas ce qui pouvait entrer, explique Dorine Fournier. Mais c’était cela, notre rêve, repartir à zéro. Nous avons choisi notre vaisselle un morceau à la fois. »

Ils ont fait appel à la designer d’intérieur Julie Primeau pour tirer avantage des 600 pi2 (55,7 m2) dorénavant à leur disposition et concevoir du mobilier sur mesure.

Ç’a été une adaptation au départ. Mais comme on est très actifs, on n’est pas souvent ici, sauf pendant la pandémie.

Mario Randall, copropriétaire du condo

La fameuse pandémie a un peu brouillé les cartes. Mais ils ont pris plaisir à découvrir Griffintown et à faire de grandes marches jusqu’au Vieux-Port. Ils ont aussi réussi à travailler dans l’appartement sans trop se tomber sur les nerfs. Lorsque la vie reviendra à la normale, ils prévoient retourner dans les élégantes aires communes rappelant d’anciens joueurs du Tricolore et décorées avec goût en bleu, blanc et rouge. Jusqu’en mars 2020, ils allaient à la piscine intérieure et dans le spa toutes les semaines. Ils profitaient du bar à vin où ils louaient un cellier. Ils jouaient régulièrement au billard et faisaient souvent des barbecues sur la terrasse extérieure. Aimant recevoir, ils profitaient de leur droit à huit invités (quatre par propriétaire), demandant une autorisation lorsqu’ils recevaient un plus grand nombre de convives dans les aires communes.

« Les gens sont très respectueux, indique Mme Fournier. Il y a un gardien en tout temps. »

Bien qu’il soit un partisan du Tricolore, c’est la perspective de faire un bon investissement qui a pesé le plus dans la balance, souligne Mario Randall. « On se questionnait au départ sur la location à court terme, mais elle est interdite, précise-t-il. Il faut louer un minimum de 30 jours. Cela élimine beaucoup de problèmes. »

Même s’ils sont bien dans leur appartement, les propriétaires ont le goût de pousser plus loin l’expérience. Leur prochain projet pourrait être encore plus minimaliste. Une chose est sûre : ils vont demeurer en hauteur.

La propriété en bref

Prix demandé : 659 000 $

Année de construction : 2019

Superficie : 600 pi2 (55,7 m2)

Description :

L’appartement se trouve au 48étage de la Tour des Canadiens 2, située au 1188, rue Saint-Antoine Ouest, à Montréal. Il comporte une chambre fermée et une salle de bains, accessible par deux portes. Un lit escamotable est dissimulé dans un meuble, qui sert de bureau. Un foyer à double face à l’éthanol réchauffe l’atmosphère. Le mobilier, fait sur mesure, est inclus dans le prix, tout comme une place de stationnement dans le garage intérieur.

Évaluation municipale : 556 700 $

Impôt foncier : 4125 $

Taxe scolaire : 525 $

Charges mensuelles de copropriété : 333 $

Courtière : Amy Assaad, Royal LePage du Quartier

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