Des propriétaires nous ouvrent les portes de leur demeure d'exception, offerte sur le marché de la revente.
Il y a de ces maisons qu’on aimerait acheter telles quelles, avec meubles, vaisselle, accessoires (et les abat-jour en osier aussi !). Bienvenue chez la designer et styliste Judith Gougeon. Pour ceux qui ont toujours rêvé de vivre dans un décor de magazine.
Nous sommes à quelques pas du village Monkland, ce dynamique secteur du quartier Notre-Dame-de-Grâce, à Montréal, qui a vu le jour après la Première Guerre mondiale. La maison est typique des constructions du secteur : un jumelé à étage en briques. Mais à l’intérieur, on est ailleurs. Quelque part entre la ville et la campagne, entre le monde et Montréal, entre hier et aujourd’hui.
Judith Gougeon a acquis la résidence il y a quatre ans avec son conjoint de l’époque, non sans compétition puisque cinq autres offres étaient sur la table. « Dès que j’ai mis les pieds dans la maison, je savais qu’elle était pour nous », souligne la propriétaire. Mais pas dans son état d’alors. Les boiseries foncées, le plancher de chêne, les portes vitrées en verre jaune ocre, très peu pour elle. « Je trouvais ça un peu austère, se souvient-elle. C’était une maison originale d’époque. Une vieille dame de 95 ans vivait ici. Elle n’avait jamais touché à rien. Il y avait une carpette dans le salon, du tapis dans les escaliers. »
En à peine un mois, la designer (alors enceinte de sept mois) et son équipe ont rafraîchi la demeure. L’électricité a été refaite. La petite salle de bains a été rénovée et tout a été repeint, du plafond jusqu’au plancher, littéralement. Et toujours dans des tons neutres. Même si certains puristes n’étaient pas convaincus de sa décision de peindre le plancher de chêne, pourtant en très bon état, la designer n’a jamais regretté son choix et affirme qu’aujourd’hui, tout le monde adore. « J’ai toujours fait ça dans mes maisons. Ici, ça a rajeuni la maison. Ça l’a rendue beaucoup plus lumineuse. »
La cuisine aussi a fini par être refaite. Un espace pas très grand, mais fort joli et fonctionnel, qui, avec ses tablettes au mur, a été conçu pour mettre de l’avant les ingrédients et les accessoires soigneusement sélectionnés par la propriétaire.
Alors que la mode est au décloisonnement, elle n’a pas voulu abattre les murs du rez-de-chaussée. « Je souhaitais respecter l’esprit de la maison. Et j’aime bien aussi que, quand tu manges, tu ne voies pas ton bordel de cuisine ! »
Le plan d’étage est l’un des aspects qui ont plu à Judith Gougeon dès sa première visite de la maison. Elle dit aimer particulièrement avoir une vue sur tout le rez-de-chaussée dès qu’on entre dans la maison.
J’aime comment l’espace est divisé. À l’étage, le palier, avec les pièces autour, ça donne une belle symétrie.
Judith Gougeon, propriétaire
Judith Gougeon est une glaneuse. C’est au fil des ans, des voyages et des arrêts chez les brocanteurs qu’elle a construit son décor avec des meubles qu’elle a elle-même retapés et des souvenirs colorés posés ici et là. Des objets qui ne font évidemment pas partie des inclusions. Aux prochains propriétaires, maintenant, d’y créer leur décor.
Une offre d’achat sous conditions a été acceptée pour cette propriété.
La propriété en bref
Prix demandé
1 148 000 $
Année de construction
1920
Superficie de la maison
1794 pi2
Superficie du terrain
2780 pi2
Description
Une maison jumelée à étage avec un sous-sol (non aménagé). Les aires de vie (cuisine, salon, salle à manger et vaste hall d’entrée) se trouvent au rez-de-chaussée, les chambres, au nombre de quatre, à l’étage. La propriété possède une cour, un stationnement et une véranda trois saisons.
Évaluation municipale
719 500 $ (2019)
Impôt foncier
6069 $
Taxe scolaire
1210 $
Courtiers
Félix Vinci et Félix Tran, Groupe Sutton-Performer
Consultez la fiche de la propriété