Des propriétaires nous ouvrent les portes de leur demeure d’exception, offerte sur le marché de la revente.

S’établir avec sa famille au bord de l’eau, c’est le projet que Peter Karabetian caressait quand il a vendu son entreprise de technologie, en 2002. Il a arpenté l’Ouest-de-l’Île, à Montréal, pendant des mois, avant de trouver l’Endroit avec un grand E : une propriété située dans une baie, sur le bord du grand lac Saint-Louis, à côté du Club de yacht de Beaconsfield.

La magie de l’eau, voir les poissons bondir, les oiseaux planer, les kayaks glisser, les voiliers se balancer au gré des vagues, les navires filer tranquillement au loin… « C’est une des plus belles localisations du West Island », lance M. Karabetian avec admiration.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

La maison en pierre et en bois comprend un rez-de-jardin, un rez-de-chaussée et un étage, où l’on retrouve quatre chambres.

La vue est extraordinaire, c’est un spectacle permanent.

Peter Karabetian

En même temps, sa conjointe Kathy et lui apprécient la proximité du vieux village de Pointe-Claire. De chez eux, on peut facilement s’y rendre à pied.

Quand les planètes s’alignent

PHOTO FOURNIE PAR SOTHEBY’S

Le hall d’entrée. L’escalier, à droite, mène à l’étage des chambres. Celui de gauche conduit au rez-de-jardin, où sont situés la salle d’entraînement, le sauna, un vivoir avec bar, un magnifique cellier, une salle de cinéma et une cinquième chambre.

En immobilier, il faut parfois oser. C’est ce que M. Karabetian a fait quand il a vu la propriété, il y a une quinzaine d’années. Il n’y avait pas de pancarte à vendre. Il est allé frapper à la porte. « Si jamais vous voulez vendre, je suis intéressé », a fait savoir notre homme. Les planètes se sont alignées assez rapidement. D’un âge déjà vénérable, la propriétaire désirait retourner dans son pays d’origine, en Europe. Peu de temps après, donc, elle a pris contact avec M. Karabetian, et le marché était conclu. La dame a pu demeurer sur place encore un an, pour liquider ses biens. Quand il a finalement pris possession de la propriété, il était évident pour M. Karabetian qu’il fallait bâtir à neuf, car la restauration aurait été trop ardue. Encore fallait-il obtenir les permis.

De fait, le plan initial de reconstruction soumis à la municipalité a été refusé. Trop gros, trop ceci, pas assez cela… Le nouveau propriétaire a compris que Beaconsfield voulait un look qui se rapprochait plus du style Nouvelle-Angleterre. Appelé à la rescousse, l’architecte Bruce Anderson a dessiné les plans qui ont finalement été acceptés. C’est Construction Jean Houde, spécialisée dans les maisons haut de gamme, qui s’est occupée de la construction.

Être là

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Toutes les pièces à vivre offrent une vue imprenable sur le lac et donnent accès à la terrasse. Ici, le salon, chaleureux, est largement fenêtré.

Du début à la toute fin, le projet a duré deux ans, évalue M. Karabetian. « Je m’y rendais tous les jours », dit-il en riant. Il aimait voir son projet prendre forme, sous la main habile des ouvriers. Cette maison, il l’a vue naître et grandir, il en connaît les moindres recoins. Il a choisi avec soin les matériaux, granite, marbre, cèdre, acajou… que du beau et du noble. Jusqu’aux moulures dans la salle à manger, qui ont été faites en plâtre, à la manière artisanale. « Je ne voulais rien de fake », dit-il.

Les mosaïques et insertions de bois dans le plancher de certaines pièces témoignent d’un goût et d’un souci du détail peu communs. Ce souci du détail, on le retrouve partout dans la propriété, même à l’extérieur. Et l’aspect mécanique et électronique de la maison est à l’avenant. La géothermie est à l’honneur, et permet de chauffer et de climatiser la maison de manière efficace et écologique. Tous les planchers sont radiants et toute l’eau, qui provient du réseau municipal, est filtrée de nouveau. « C’est meilleur au goût et plus doux pour la peau », souligne M. Karabetian.

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Une partie de la cuisine et son coin repas avec vue. On remarque le plafond à caissons, qui ajoute du caractère à la pièce.

Achevée en 2007, la maison a gagné un prix Domus l’année suivante, pour la qualité de sa construction. Elle est maintenant à vendre parce que, eh oui, les besoins changent avec le temps. Les enfants sont partis, le couple voyage beaucoup, et la maison est devenue un peu trop grande.

La propriété en bref

Prix demandé : 4 880 000 $

Année de construction : 2007

Évaluation municipale : 3 292 300 $

Taxes municipales : 21 736 $

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Le magnifique escalier qui conduit à l’étage des chambres nous fait d’abord transiter par ce hall.

Taxe scolaire : 3770 $

Superficie du terrain : 1957,50 m2 

Superficie de la maison : 493,4 m2

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La salle à manger, qui jouxte le salon. Les propriétaires désiraient une table ronde, pour la convivialité. C’est cette table, achetée en Italie, qui a donné le ton à l’aménagement de la pièce, explique M. Karabetian. À noter, les insertions dans le parquet et les ouvrages au plafond.

Inclusions : Maison unifamiliale de cinq chambres à coucher avec salles de bains attenantes, trois foyers au gaz, deux salles de lavage, un cinéma maison insonorisé, une salle de conditionnement physique avec sol en liège, sauna, ainsi que douche vapeur, grande terrasse en demi-cercle et piscine creusée, garage triple.

Courtière immobilière : Barbara Baudinet, Sotheby’s

Consultez la fiche de la propriété : https://sothebysrealty.ca/fr/propriete/quebec/montreal-immobilier/beaconsfield/454586