(Ottawa) Le Fonds monétaire international (FMI) a mis en garde la semaine dernière le gouvernement canadien contre tout assouplissement de ses règles encadrant l’accès à l’immobilier, soulignant que l’endettement des ménages reste élevé et qu’un ralentissement graduel du secteur est souhaitable.

Le gouvernement fédéral a imposé l’an dernier de nouvelles exigences aux acheteurs de logements contractant des prêts hypothécaires non assurés, qui doivent notamment satisfaire à des tests de vulnérabilité en cas de hausse imprévue des taux.

Les chambres immobilières de Toronto et de Vancouver ont appelé récemment le gouvernement fédéral à assouplir ces règles, estimant qu’elles rendaient plus difficile l’accès à la propriété.

Ces mesures ainsi qu’« une politique monétaire plus serrée ont contribué à une réduction des risques pour la stabilité financière liés à l’immobilier », a estimé le FMI dans un rapport après une mission au Canada.

Or « le gouvernement est sous pression pour assouplir » sa politique en la matière « ou présenter de nouvelles initiatives pour soutenir l’activité immobilière », constate le FMI dans ce rapport.

« Cela serait mal avisé, car l’endettement des ménages reste élevé et un ralentissement graduel du marché immobilier est souhaitable pour réduire les risques » pour l’ensemble de l’économie, conclut le FMI.