Cônes orange à l'infini, détours impromptus, embouteillages permanents: la situation est devenue si critique sur les routes qu'un quart des Québécois seraient prêts à accepter une baisse de salaire de 10 000 $ pour réduire leur temps de déplacement entre la maison et le travail, a-t-on appris récemment.

Les jeunes de 18 à 34 ans - les Y - sont encore plus sensibles à ce sujet. Le tiers d'entre eux seraient prêts à voir leur salaire amputé pour gagner du temps, selon l'enquête CROP menée l'été dernier pour le compte de l'Ordre professionnel des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA).

Cette logique s'applique aussi au moment d'acheter une propriété, si l'on se fie à un sondage mené par Environics pour le compte de la Banque TD.

Selon cette enquête, dont les résultats ont été publiés cette semaine, 48 % des jeunes de la génération Y affirment être prêts à payer leur maison plus cher pour se rapprocher de leur lieu de travail. C'est nettement plus élevé que pour l'ensemble des Canadiens (34 %).

Pas de compromis

Paradoxalement, 80 % des membres de la génération Y «avouent sans gêne» ne pas vouloir faire de compromis quant à l'achat d'une propriété, indique le sondage TD.

Ainsi, 68 % ne voudraient pas emménager dans une maison plus petite que prévu, 89 % refusent de renoncer à une deuxième voiture et 80 % tiennent mordicus à vivre dans leur quartier préféré.

«Bien sûr, quand on cherche la maison de ses rêves, on la veut parfaite, note dans l'étude Jean-François Laurin, directeur régional, est du Canada, spécialiste hypothécaire mobile, à TD Canada Trust. Il importe cependant de savoir sur quoi on est prêt à faire des compromis en fonction de ce qu'on peut se permettre et d'où on est prêt à habiter. Si rester en milieu urbain compte plus que tout, alors il faudra amasser une grosse mise de fonds.»