L'acheteur «nouveau» d'une maison sait où il va. En naviguant dans Internet, il se fait vite une idée du genre de propriété qu'il veut et de l'endroit où elle se trouve. Pour attacher les ficelles de son projet, il joint l'agent immobilier de son choix. Ce dernier est réputé organisé pour le servir à temps et à point.

L'acheteur «nouveau» d'une maison sait où il va. En naviguant dans Internet, il se fait vite une idée du genre de propriété qu'il veut et de l'endroit où elle se trouve. Pour attacher les ficelles de son projet, il joint l'agent immobilier de son choix. Ce dernier est réputé organisé pour le servir à temps et à point.

 C'est sur ce constat que plus de 200 agents et courtiers de la région de la Capitale-Nationale, réunis autour de la Chambre immobilière de Québec (CIQ), ont échangé, cette semaine, à Sainte-Foy. Le rendez-vous avait d'ailleurs pour thème «Le consommateur s'assure un service de premier ordre».

«L'acheteur a changé. Il ne veut plus qu'on le prenne par la main. Deux semaines lui suffisent généralement pour conclure une affaire par opposition à sept pour un acheteur traditionnel», d'après la directrice générale de la CIQ, Gina Gaudreault.

Il a consulté des imprimés, exploré le site immobilier interprovincial sia.ca. Pour la phase dernière de sa recherche et la mise en oeuvre éventuelle du processus d'achat, il réclame de l'aide d'un agent immobilier.

«Encore trop de gens pensent que, pour une propriété qui les intéresse, il leur faut obligatoirement s'adresser à l'agent mandaté par le vendeur. En fait, tout aspirant acheteur peut se faire représenter par un agent de son choix», précise Mme Gaudreault. L'agent «vendeur» et l'agent «acheteur», dans ce cas, travaillent de concert et se partagent la commission que le vendeur, dans son contrat de courtage, s'est engagé à verser.

Il incombera donc à l'agent de faire sans délai des horaires de visites, d'éclairer l'acheteur sur la déclaration du vendeur, les modalités de financement, les vices possibles de la maison, la promesse d'achat et autres. «C'est là son vrai travail. Faire la publicité de la maison est de nécessité, mais cela est, en regard de sa profession, accessoire», trouve-t-elle.

Clinique

Devant la cohorte des acheteurs «numériques», les agents unissent désormais leurs forces, se donnent de nouveaux outils.

Comme dans une clinique de médecine familiale où il y a un collectif de médecins, dit Mme Gaudreault, des agents, sous une même bannière, se groupent. Cela se voit, du reste, de plus en plus. «Ils sont solidaires quant à la fourniture des services. Qu'un agent s'absente, un autre peut, en tout temps, prendre le relais sur-le-champ. Le client n'est pas laissé pour compte.»

Vous composez le numéro de téléphone d'un agent immobilier. Vous le croyez à Québec. C'est de Disney, où il est en vacances avec sa famille, qu'il répond. Vous n'en revenez pas. Son «portable» l'accompagne. Il court le brancher. Il donne suite sans délai.

Ou bien, par l'entremise du service «immobilier contact» de la Chambre, il négocie avec l'agent «vendeur» le jour et l'heure de la visite que vous voulez faire. Il vous rappelle une heure plus tard. On en est là.

Après chaque visite, poursuit la directrice générale, l'agent «acheteur» fait un compte-rendu à l'agent «vendeur». Ce dernier, d'après l'enthousiasme ou non du visiteur, s'attend ou non à la présentation d'une promesse d'achat.

Valeur marchande

De plus, affirme la porte-parole de la CIQ, tout agent a accès à un service exclusif de renseignements informatisés sur la valeur marchande de propriétés comparables dans un même secteur.

Comme agent vendeur, il proposera à son client un prix de vente vraisemblable et représentatif. Comme agent acheteur, il s'assurera de la concordance entre le prix affiché et celui du marché. Ce, pour établir avec le plus de justesse possible celui que portera la promesse d'achat.

Bref, d'après Mme Gaudreault, l'agent, avec un solide soutien téléphonique et informatique, est un «facilitateur» sûr. Mais pour l'acheteur traditionnel, il est, par comparaison avec Internet, un portail. L'agent montre des horizons, puis bat le terrain. C'est plus long.

Malgré cela, précise-t-elle, l'acheteur traditionnel ou «au long cours» est moins satisfait des services de son agent (30 %) que l'acheteur «nouveau» (88 %).

En clair, l'acheteur d'une maison n'est plus comme avant. Il n'y va pas par quatre chemins. De son côté, le monde du courtage s'organise.

Ses «acteurs», conclut Mme Gaudreault, doivent plus que jamais s'unir, employer tous les leviers technologiques possibles dans la prestation juste et diligente de leurs services. Sans compter leur obligation de formation continue.