«Le rôle du copropriétaire est plus difficile dans les petites copropriétés, croit Marie-Cécile Bodéüs, avocate spécialisée en droit de la copropriété. Les grosses copropriétés ont souvent des gestionnaires indépendants qui travaillent pour eux parce collectivement, ils ont les moyens de se payer ce genre de services. Dans les petits immeubles, les copropriétaires ne voient souvent pas la catastrophe arriver.»

«Le rôle du copropriétaire est plus difficile dans les petites copropriétés, croit Marie-Cécile Bodéüs, avocate spécialisée en droit de la copropriété. Les grosses copropriétés ont souvent des gestionnaires indépendants qui travaillent pour eux parce collectivement, ils ont les moyens de se payer ce genre de services. Dans les petits immeubles, les copropriétaires ne voient souvent pas la catastrophe arriver.»

Ajuster les charges communes en fonction de l'état de l'immeuble, voir à faire inspecter un mur au renflement inquiétant, vérifier si l'édifice est suffisamment assuré, renouveler la cotisation du syndicat au Registre des entreprises du Québec...: les tâches comme celles-ci abondent en copropriété. Lorsque personne ne s'en charge à leur place, les copropriétaires doivent être doublement vigilants. «Ils sont le dernier filet, poursuit Mme Bodéüs. S'il font des erreurs ils sont aussi seuls à tout payer.»

Michèle De Sève, copropriétaire dans un petit ensemble de six appartements à Montréal, vit toutefois très bien avec ces responsabilités. «C'est sur que c'est un investissement de temps et d'énergie, admet l'agente d'immeuble aussi océanographe. Ça nous permet toutefois d'échanger et de communiquer, ce que l'on ferait pas si on était locataires. Beaucoup de personnes ont peur des copropriétés à cause de ce degré d'implication, mais ici, ça va bien.»

Copropriétaire depuis 1998, Mme De Sève connaît maintenant bien les rouages de ce type d'habitation. Ses voisins et elle résistent à la tentation de prendre des décisions de façon informelle, en discutant d'un problème autour d'un bac à fleurs. Tout est noté dans un procès verbal, comme le font les grandes copropriétés.

Un mode de fonctionnement que salue Marie-Cécile Bodéüs: «Dans plusieurs petites copropriétés, on n'a aucune idée de l'origine des grandes décisions, remarque-t-elle. Les copropriétaires doivent remplir un minimum de documents pour avoir l'esprit en paix. Voilà pourquoi, à la base, tous les nouveaux copropriétaires devraient se procurer de l'information sur leur nouveau rôle. Ils doivent savoir à la base quels documents ils doivent colliger.»

Marie-Cécile Bodéus et André Benoît, vice-président du Regroupement des gestionnaires et copropriétaires du Québec, donnent des conférences sur la gestion des petites copropriétés au Salon de la copropriété.