La Société canadienne d'hypothèques et de logement publie mardi matin ses données sur les centres urbains le 10 000 habitants et plus, comparant le mois dernier avec la même période en 2005.

La Société canadienne d'hypothèques et de logement publie mardi matin ses données sur les centres urbains le 10 000 habitants et plus, comparant le mois dernier avec la même période en 2005.

Le recul de la construction est général, affectant les maisons individuelles et logements collectifs mais aussi les marchés de la propriété, la copropriété et la location.

Pour les neuf premiers mois de 2006, la diminution est de 9% à 27 486 mises en chantier.

Rien de tout cela ne surprend la SCHL, qui prédisait déjà un ralentissement. «Le résultat de septembre et le bilan des neuf premiers mois sont parfaitement conformes aux prévisions que nous avons publiées il y a un an», dit Kevin Hughes, économiste principal.

«Je ne suis pas davantage étonné par l'égale répartition de cette baisse car, ajoute M. Hughes, dans le cas des maisons individuelles, nous nous attendions à ce que les mises en chantier s'ajustent aux fluctuations économiques ainsi qu'à la disponibilité accrue d'habitations sur le marché de la revente.»

Dans les maisons individuelles, la société fédérale relève une chute de 20% à 1185 des mises en chantier en septembre, notamment en raison du fort ralentissement sur le marché montréalais, à Québec et à Sherbrooke. Dans les autres régions, ce sont plutôt des hausses qui sont constatées.

La baisse est encore plus forte dans les logements collectifs. Elle se chiffre à 26% avec 1742 projets qui ont commencé à lever de terre. Montréal explique une grande partie de cette descente avec un ralentissement dans les copropriétés, la location et les maisons en rangée.

«La diminution des mises en chantier de logements collectifs s'explique par l'importance des stocks ces derniers temps, précise Kevin Hughes. Je prévois que le démarrage de nouveaux chantiers se poursuive au même rythme pendant le reste de l'année.»

M. Hughes souligne que le déclin dans les plus grandes villes éclipse la croissance au sein des plus petites communautés. «Il est important de noter que, jusqu'à présent en 2006, seulement la moitié des centres urbains affiche un recul.»

«Bien que plusieurs raisons expliquent cette situation, ajoute l'économiste de la SCHL, on peut dire que les centres où les mises en chantier ont augmenté sont sensiblement les mêmes que ceux où le solde migratoire intra-provincial était en hausse. Et cette progression du solde migratoire découle, d'une part, de l'étalement urbain autour de Montréal et, d'autre part, d'une certaine prospérité économique.»