C'est pourquoi la Ville de Montréal a tenu à décerner le Prix émérite du patrimoine de l'arrondissement de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles aux propriétaires actuels, Louis Girouard et Annick Riopel, pour souligner leur effort de conservation. Située au 14490, rue Notre-Dame Est, la magnifique résidence patrimoniale figure aussi parmi les cinq finalistes du concours Maison Coup de coeur de l'année dont le gagnant sera connu le 3 novembre.

C'est pourquoi la Ville de Montréal a tenu à décerner le Prix émérite du patrimoine de l'arrondissement de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles aux propriétaires actuels, Louis Girouard et Annick Riopel, pour souligner leur effort de conservation. Située au 14490, rue Notre-Dame Est, la magnifique résidence patrimoniale figure aussi parmi les cinq finalistes du concours Maison Coup de coeur de l'année dont le gagnant sera connu le 3 novembre.

La maison ancestrale Beauchamps est d'esprit français puisqu'elle se caractérise par sa forme carrée aux murs épais et sa structure basse, coiffée d'un chapeau haut et élancé avec une pente de 45 à 55 degrés comme les chaumières du Vieux Continent. Aux extrémités du toit, on aperçoit deux cheminées en chicane. Par rapport aux premières maisons construites au XVIIe siècle, le bâtiment est mieux adapté aux rigueurs de l'hiver québécois avec la présence d'un plancher de bois pour couper l'humidité du sol et deux foyers disposés sur les côtés pour dispenser la chaleur au cours de la saison froide et préparer les repas. D'ailleurs, jusqu'à un agrandissement récent, on y trouvait encore un four à pain désaffecté.

Les anciens propriétaires avaient fait creuser le sous-sol afin d'y aménager une salle de séjour ce qui a certainement aidé à mieux tempérer l'intérieur durant la saison froide.

Le couple Girouard-Riopel a fait l'acquisition de la propriété en 1996. Le terrain d'une superficie de 38 000 pieds carrés possède un accès direct au fleuve Saint-Laurent, en face de l'île Sainte-Thérèse.

«Nous recherchions une propriété près d'un cours d'eau au cours de cette période. Nous n'avions pas beaucoup d'argent, mais nous avons eu la chance de l'acquérir à bon prix d'une institution financière en raison de la faillite de l'ancien propriétaire. La première année, nous avons vécu chichement et nous avons même été obligés de vendre une voiture pour payer les taxes foncières», confie Louis Girouard.

Leur situation financière s'améliorant, le couple a fait décaper les planchers d'origine en pin et fait installer des fenêtres à crémone comportant 12 carreaux mieux adaptées à l'origine du bâtiment.

Puis il y a deux ans, il a entrepris de construire une rallonge en bois sur deux niveaux qui s'inspire harmonieusement de la construction d'origine afin d'y loger la chambre des maîtres, la cuisine, le vestibule de l'entrée et un sous-sol de service. L'ancien toit de cèdre a aussi été remplacé par un toit en tôle à baguette.

Dans la partie d'origine, on retrouve une immense pièce qui occupe tout l'espace et qui fait office de salle à dîner, de salon et de boudoir. L'escalier menant à l'étage est en plein milieu de la pièce. Le premier étage est occupé par trois chambres et la salle de bain commune. Une mezzanine sous les combles a été emménagée en bureaux. Le sous-sol creusé fait place à une salle de jeux pour les enfants. Malgré l'épaisseur des murs, la lumière du jour pénètre aisément par les fenêtres du bas et les lucarnes à l'étage. C'est attribuable au dégagement du terrain à l'arrière qui se trouve près du fleuve et où passait l'ancien chemin du Roy. L'impression qui se dégage est de vivre à la campagne.

Sur le mur de pierres extérieur donnant sur le fleuve, on remarque une statue de la Sainte-Vierge protégée par une alcôve vitrée qui date de l'année de la construction.

On retrouve à l'écart une dépendance qui s'inspire du style architectural de la maison, mais qui a été construite au XXe siècle. Ce bâtiment sert à la fois de chambre pour les invités et de débarras.