«Ces crédits, en échange de vos surplus de kW, représentent une possibilité de réduire votre facture d'électricité», dit la société d'État.

«Ces crédits, en échange de vos surplus de kW, représentent une possibilité de réduire votre facture d'électricité», dit la société d'État.

D'un autre côté, ce qui s'applique à l'électricité photovoltaïque produite chez soi s'applique aussi à l'autoproduction par éolienne, hydroélectricité, géothermie, biogaz ou biomasse forestière. Nulle génération d'électricité par combustible fossile n'est admissible.

Dans sa décision rendue en février concernant les modalités du programme, la Régie de l'énergie explique que, si la quantité d'électricité introduite par le particulier dans le réseau est supérieure à celle que lui aura livrée Hydro-Québec, son surplus sera porté à une banque.

Dans le cas contraire, il paiera pour sa consommation nette au tarif en vigueur moins les surplus déduits de sa banque qui, aux deux ans, sera remise à zéro. Ce qui lui donne, d'après la Régie, le temps d'équilibrer sa production.

Mais pour tout cela, il faudra que son installation, située à son adresse personnelle, soit raccordée à un ondulateur pour rendre son courant compatible avec celui du réseau. Sans compter la mise en place d'un autre compteur.

En revanche, les coûts relatifs à l'appareillage et à son inspection avant connexion sont à la charge de l'autoproducteur. Quant au pouvoir de ses équipements, il ne peut, en principe, dépasser 50 kW. En fait, cette contrainte a pour objet de s'assurer que les installations «aient pour seule fonction de combler en partie ou totalement ses besoins, sans générer de surplus systématiques».

Limites

D'une autre part, la puissance globale des raccordements soutenable par le réseau ne peut excéder 3400 kW. Autant dire que l'impact est résiduel et n'a pas pour effet, selon la Régie, de hausser les approvisionnements d'Hydro.

Directeur du Réseau interuniversitaire de recherche sur les bâtiments solaires, organisme que parraine d'ailleurs Hydro-Québec, Meli Stylianou admet que la société d'État ne peut tirer un avantage pécuniaire de l'électricité solaire produite par les particuliers.

Mais elle y voit, selon lui, une opportunité de diversification. «Elle ajoute le solaire à son portfolio d'énergies renouvelables», croit-il. Hydro-Québec, elle, plaide la continuation de son engagement pour le développement durable.