«Pour répertorier tous les objets de mes clients, je dois souvent y consacrer plus d'une journée, explique le propriétaire de l'entreprise Vérifications d'actifs. Imaginez à quel point la liste est incomplète quand des propriétaires essaient de se rappeler tout ce qu'ils ont perdu!»

«Pour répertorier tous les objets de mes clients, je dois souvent y consacrer plus d'une journée, explique le propriétaire de l'entreprise Vérifications d'actifs. Imaginez à quel point la liste est incomplète quand des propriétaires essaient de se rappeler tout ce qu'ils ont perdu!»

Pour évaluer les biens contenus dans une propriété, M. Charbonneau et son équipe répertorient les moindres objets qu'elle contient. Vases, ustensiles, cadres, livres, disques... tout est noté et photographié. Seuls les bijoux ne sont pas répertoriés, puisqu'ils nécessitent une évaluation par un bijoutier.

Une fois la maison passée au peigne fin, Guy Charbonneau envoie l'inventaire à une firme d'évaluation, qui se charge de chiffrer le coût de remplacement des objets. «Une cliente a récemment eu toute une surprise: un meuble ancien dont elle ignorait la valeur a été évalué à... 250 000 $! Même si une telle découverte est plutôt rare, la plupart de nos clients sont surpris de constater la valeur totale de leurs biens.»

Avec le rapport en mains, les propriétaires sont donc en mesure d'ajuster le montant de leur protection à la valeur réelle de ce que contient leur maison.

L'entreprise réalise des inventaires auprès de propriétaires qui habitent une maison de 3000 pieds carrés et plus. À ceux qui vivent dans une propriété plus modeste, M. Charbonneau suggère de faire eux-mêmes un inventaire sur papier ou à l'ordinateur, de filmer l'intérieur de leur maison et de laisser les documents chez un proche ou à la banque.

Pour les aider, le Bureau d'assurance du Canada (BAC) a conçu un chiffrier qu'il offre gratuitement sur Internet (www.trousseassurance.ca). Après avoir inscrit, un à un, le prix de tous les objets qu'ils possèdent, les assurés obtiennent automatiquement la valeur totale de leurs biens. Ils peuvent alors déterminer si la protection qu'ils possèdent est adéquate.

«Il ne faut pas sous-estimer ses biens, prévient Alexandre Royer, porte-parole du BAC. Nous croyons que tous les assurés devraient faire un inventaire de contenu. En prime, le traitement de leur réclamation d'assurance se fera plus rapidement parce qu'ils auront sous la main la liste complète de ce qu'ils possèdent.»

Le montant total peut grimper rapidement. Une salle familiale où il y a un ordinateur, un système de cinéma maison ainsi qu'une armoire contenant une caméra vidéo, un appareil photo, une cinquantaine de disques compacts et une vingtaine de DVD peut valoir plus de 8000 $... sans compter le canapé, le fauteuil, les lampes et les accessoires de décoration.

Des limites

Même si les biens que contient une maison valent 60 000 $ et que l'assurance est de 75 000 $, certains objets pourraient ne pas être couverts par une protection de base. Le Bureau d'assurance du Canada suggère à ses membres de mettre certaines limitations à leur contrat.

Ainsi, le vol de bijoux et de fourrures n'est souvent indemnisé que jusqu'à concurrence de 1000 $ ou 2000 $, selon que l'assuré détient une police de base ou tous risques. Les objets d'art tels les tableaux, les gravures, les sculptures, les tapis et les tapisseries ne sont souvent protégés qu'à un maximum variant entre 5000 $ à 10 000 $ selon l'étendue de la couverture.

Les collections, les disques, les DVD, les logiciels, les vélos et les métaux précieux font aussi l'objet de tels plafonds.

«Ces limitations sont celles proposées par le BAC, précise Alexandre Royer. Un assureur peut être moins limitatif. Dans ce contexte, il importe de magasiner son assureur. En connaissant ses besoins d'assurance, on dénichera facilement une compagnie qui offre le niveau de protection recherché.»

L'assuré payera alors plus cher pour protéger ses biens, mais il pourra les remplacer en cas de sinistre.