«S'il y a quelques pieds de neige sur votre toit et qu'elle est gorgée d'eau ou sur le point de l'être, déneigez !», propose le conseiller en bâtiment et président de Habitation-Expert-Conseil de Loretteville, Mario Grondines. En revanche, il y a urgence de le faire si votre maison a été construite avant 1975 car, à l'époque, les toitures n'étaient pas aussi bien structurées.

«S'il y a quelques pieds de neige sur votre toit et qu'elle est gorgée d'eau ou sur le point de l'être, déneigez !», propose le conseiller en bâtiment et président de Habitation-Expert-Conseil de Loretteville, Mario Grondines. En revanche, il y a urgence de le faire si votre maison a été construite avant 1975 car, à l'époque, les toitures n'étaient pas aussi bien structurées.

«Il est temps, en effet, de déneiger», pense, de son côté, le pdg de l'Escouade des neiges de Beauport, Marc Bélanger.

Selon lui, on peut avoir d'autres raisons pour le faire que de ménager l'ossature du toit. Ce peut être aussi pour la protection des passants ou des automobiles pour le cas où la neige «dégringolerait», pour contenir la formation de glace sur la couverture si de la chaleur de la maison s'échappe dans l'entretoit ou pour mieux répartir la charge de neige.

«En effet, s'il y a une accumulation locale de cinq pieds par opposition à un pied partout ailleurs, il faut répartir la neige. Autrement, la toiture serait en rupture d'équilibre», détaille M. Bélanger.

Ne cherchez pas à vous faire un toit clean ou au ras du bardeau, suggère-t-il. Laissez une couche de quatre à six pouces.

«Autrement, vous risquez d'abîmer la couverture et de créer des ajours par lesquels l'eau s'infiltrera», précise M. Grondines. Et n'employez jamais pour déneiger des outils pointus ou tranchants qui pourraient perforer le revêtement.

«Pour rompre, par exemple, des formations de glace, utilisez un maillet de bois», conseille le dirigeant de l'Escouade des neiges. L'entreprise, rappelle-t-on, est spécialisée dans le déneigement des couvertures, même les plus périlleuses.

S'attacher

Si on décide de déneiger soi-même, il faut absolument s'attacher. Perdre pied sur un trottoir ou dans un escalier peut donner lieu à des traumatismes graves. Mais sur un toit, le risque est accru.

Or, on peut trouver chez des distributeurs agréés d'équipements de sécurité des ensembles d'attache fiables et économiques. À Québec, c'est le cas, entre autres, chez Latulippe, Équipement de sécurité du Québec, Équipement de sécurité Duberger, Guillevin, Worseley, Talbot Équipement, Deschênes et Acklands.

Représentante pour l'Est du Québec de la société Produits de sécurité North, Anick Bilodeau se fait insistante: lisez très attentivement le mode d'emploi de la trousse que vous aurez achetée et suivez-le scrupuleusement.

On est «en voiture» en matière d'équipement à plus forte raison si chaque accessoire est mesuré et disposé avec précision. Si on est mal ancré, la sécurité, résume la CSST, n'est qu'une illusion.

Mais sur un toit de tôle, quand bien même on serait bien attaché, on n'en mène pas large. Car le risque est grand, d'après M. Bélanger, de perdre pied. Dans ce cas, on se retrouve en suspension contre le mur de la maison et on aura besoin éventuellement d'un ambulancier pour se tirer de là.

Dans le cas d'un revêtement de toit métallique, il vaut mieux faire faire le travail par une entreprise fiable, consciencieuse, bien équipée, en règle avec la Régie du bâtiment et la CSST.

On le fait aussi lorsque le toit est dangereux, qu'on n'a ni la santé, ni l'âge, ni l'équipement nécessaire pour le faire. À l'Escouade des neiges, par exemple, on vous demandera 129 $ avant taxes pour un bungalow ne présentant pas de difficulté particulière.

Enfin, M. Bélanger se demande bien pourquoi, quand on dresse l'échelle contre la maison pour accéder à la couverture, on le fait souvent à partir d'un espace libre comme une entrée d'asphalte éventuellement dénivelée.

Il est d'avis qu'il est plus sensé de ficher l'échelle dans une masse de neige ailleurs autour de la maison. De la sorte, l'échelle ne bougera pas tandis que la neige servira de coussin en cas de chute en bas de celle-ci.