«Depuis trois ans, on a annoncé des projets immobiliers qui totalisent 60 millions autour de la gare, dit la mairesse, Sylvie Surprenant. Les acheteurs travaillent en majorité au centre-ville de Montréal et n'ont qu'à marcher une ou deux minutes pour prendre le train.»

«Depuis trois ans, on a annoncé des projets immobiliers qui totalisent 60 millions autour de la gare, dit la mairesse, Sylvie Surprenant. Les acheteurs travaillent en majorité au centre-ville de Montréal et n'ont qu'à marcher une ou deux minutes pour prendre le train.»

Par contre, le secteur doit être revitalisé pour y amener des entreprises de services et des petits commerces. Sainte-Thérèse espère créer un quartier dans lequel les résidants pourraient aller à la garderie, faire leurs courses et se rendre au travail sans utiliser la voiture.

La gare a été construite en 2002 et autour de 2010, ce secteur négligé de Sainte-Thérèse affichera un tout nouveau visage.

La ville de Mont-Saint-Hilaire, en Montérégie, a elle aussi profité de l'arrivée d'un mode de transport rapide vers Montréal pour réaménager son territoire... et provoquer un véritable boom immobilier.

«La Ville a fait un plan d'ensemble pour construire un petit village avec des résidences, des commerces, des services, explique Florence Junca-Adenot, professeure d'urbanisme à l'UQAM. Les administrateurs de la ville et les promoteurs ont rendu le secteur attrayant, à l'échelle humaine. C'est une réussite exceptionnelle.»

Trois ans après l'élaboration du Village de la gare, 364 maisons et appartements ont été construits à proximité de la ligne de train de banlieue vers Montréal. Des sentiers entre les rues permettent aux résidants du quartier de se rendre rapidement à la gare, sans jamais utiliser leur voiture.

Pour inciter les nouveaux arrivants à ne posséder qu'une seule voiture, les rues y sont plus petites et les espaces de stationnement se font rares. «La réponse à notre projet est très bonne, constate Patrick Savard, directeur général de la ville. Le rythme de construction est même plus rapide que prévu.»

À Mont-Saint-Hilaire comme à Sainte-Thérèse, les nouveaux arrivants qui utilisent le train de banlieue doivent par contre se plier à des horaires de transport limités aux heures de pointe. L'Agence métropolitaine de transport (AMT) se dit sensible aux besoins de cette clientèle et prévoit améliorer son service au cours des prochaines années.

«Ces nouveaux quartiers organisés autour du transport en commun amènent évidemment davantage de passagers à bord des trains, constate James Byrns, vice-président à la planification et au développement à l'AMT. On vient d'investir massivement pour renouveler nos wagons, mais l'ajout de trains en dehors des heures de pointe figure aussi parmi nos projets d'ici cinq ans.»