Le Soleil les a suivis cette semaine, dans une de leurs chevauchées quotidiennes, le temps d'entretenir quelques conduits sur un immeuble de deux étages à Sainte-Foy. Au programme de la journée des techniciens de Cheminées Gamelin, une quinzaine de cheminées à inspecter, nettoyer et vidanger.

Le Soleil les a suivis cette semaine, dans une de leurs chevauchées quotidiennes, le temps d'entretenir quelques conduits sur un immeuble de deux étages à Sainte-Foy. Au programme de la journée des techniciens de Cheminées Gamelin, une quinzaine de cheminées à inspecter, nettoyer et vidanger.

«Une bonne journée», lance Dominic, 22 ans et dans le métier depuis près de trois ans. «Normalement, c'est plus d'une dizaine d'adresses qu'on a à faire. Sauf que là, c'est tout dans le même secteur et on n'a pas à se déplacer», poursuit Jonathan, 23 ans et qui possède autant d'expérience que son collègue. Bien qu'ils travaillent habituellement en solitaire, les deux jeunes hommes profitaient de ce projet en bloc pour évoluer en équipe.

De l'échelle au toit en pente du deuxième étage, puis du rebord de la cheminée jusqu'à la descente, ils affichent le même air détendu. «Tu finis par t'habituer», avertit Dominic, qui se dit aussi à l'aise les deux pieds sur les bardeaux goudronnés que sur le plancher des vaches... près de sept à huit mètres plus bas. «C'est comme pour vous autres avec un café au bureau...», rigole le ramoneur, pendant que le journaliste tente de ne pas s'envoler, tandis que le vent pousse quelques bonnes rafales et que le photographe fait bien attention où il place les pieds, l'oeil accroché au viseur.

Comme des chats

La patronne du duo chez Gamelin, Jeanne Bourdage, sait que ce boulot ne convient pas à tous. «Il y en a qui voudraient bien le faire, mais qui ont le vertige! À les voir aller, il faut qu'ils soient comme des chats», décrit la propriétaire de l'entreprise de Québec.

Évidemment, les deux gars ont visiblement connu pire en carrière comme assignation. Rien de bien excitant pour eux, que ces cheminées à Sainte-Foy! Il faut dire que la capitale est un terrain de jeux passablement accidenté pour les ramoneurs, explique Serge Bouchard, leur coordonnateur. «Surtout le Vieux-Québec!» Les toits de tôle, les pignons, les vieilles cheminées... les défis abondent!

Alors que le travail sur une cheminée plutôt standard, dans un environnement sans grandes difficultés, dure normalement entre 20 et 30 minutes, le temps peut s'allonger passablement pour quelques conduits plus «acrobatiques». Dans certains cas, les ramoneurs abdiquent devant l'impossibilité d'accéder au sommet et travaillent plus simplement de l'intérieur. Du matériel spécialisé est alors nécessaire pour compléter le travail.

Pour le Vieux-Québec, certaines brosses adaptées ont même été développées, souligne M. Bouchard. Et là-bas, rien n'est simple. «Parfois, juste de savoir quelle cheminée est à qui est une tâche complexe!»