C'est ce qu'a déclaré à La Presse Affaires le conseiller principal à l'exportation de la filiale de la Société canadienne d'hypothèques et de logement, SCHL International, Guy Lemieux. Ce dernier a justement accueilli cette semaine les 15 plus grandes entreprises de construction de France, pour des conférences et des visites industrielles.

C'est ce qu'a déclaré à La Presse Affaires le conseiller principal à l'exportation de la filiale de la Société canadienne d'hypothèques et de logement, SCHL International, Guy Lemieux. Ce dernier a justement accueilli cette semaine les 15 plus grandes entreprises de construction de France, pour des conférences et des visites industrielles.

La «maison-bois» n'occupe que 5 % du marché français, mais la demande excède largement l'offre, dans un rapport de deux à un. Les ventes de maisons à ossature de bois pourraient ainsi doubler en France, à 20 000 unités, estime Guy Lemieux. Il va même plus loin: si, en plus des artisans, l'industrie se donne une capacité industrielle dans la maison-bois, «sa part de marché en France pourrait grimper facilement à 15 % ou 20 %». Paris prévoit une augmentation de 25 % de l'entrée du bois dans l'habitation d'ici 2010.

«Il y a un engouement pour la maison-bois en France», a confirmé Sophie Gommé-Moreau, journaliste spécialisée en habitation du Groupe Nérissis, qui accompagne la délégation française. «Il y a une grande tendance pour la maison saine et écologique. La foire d'Angers sur la maison-bois a vu le nombre de ses visiteurs grimper de 40 000 à 50 000 depuis 2003».

«Le problème, c'est que la construction française ne contrôle pas encore parfaitement la technologie de la maison-bois», a ajouté Mme Gommé-Moreau. Après les conférences, Guy Lemieux a donc notamment amené la délégation visiter le lotissement Bois-Francs, de Saint-Laurent, la station Tremblant et les Maisons Alouette, à Granby, un constructeur d'unités préfabriquées très actif au Royaume-Uni qui fait une percée en France.

L'extérieur et le plancher

Les Français s'intéressent surtout aux constructeurs et aux fournisseurs de composantes en bois du Québec pour les revêtements extérieurs et les planchers, dont Canexel et Goodfellow, mais trois compagnies de l'Ontario, des Maritimes et de la Colombie-Britannique ont aussi participé à des rencontres.

Le but de Guy Lemieux, c'est que des constructeurs français en viennent à conclure des partenariats avec des vis-à-vis du Québec qui deviendraient leurs fournisseurs. Les Québécois ont en outre pu rencontrer une dizaine de distributeurs français, dont Castorama, qui possède une chaîne de magasins de matériaux.

Grâce à des démarches de SCHL International, le groupe français a décidé de venir au Québec après avoir visiter la côte Ouest américaine, la Finlande et le Japon.

Les mises en chantier résidentielles ont grimpé à 363 000 unités en France l'an dernier, comparativement à plus de 400 000 au Canada, et devraient monter de 10 % cette année et l'an prochain. Le béton et les blocs accaparent toujours 90 % du marché français de l'habitation, mais les problèmes se multiplient: coûts, retards, pénurie de main-d'oeuvre et isolation. La maison-bois du Québec permet de réduire le coût de l'énergie de plus de 30 %.