Qu'il s'agisse de 260 000 $ au lieu de 280 000 $, ou de 160 000 $ au lieu de 170 000 $, le scénario où un agent doit dire à un client vendeur de baisser un peu son prix est maintenant plus fréquent, dit Fernande Sirois, agente chez Royal-Lepage, dans l'immobilier depuis 23 ans.

Qu'il s'agisse de 260 000 $ au lieu de 280 000 $, ou de 160 000 $ au lieu de 170 000 $, le scénario où un agent doit dire à un client vendeur de baisser un peu son prix est maintenant plus fréquent, dit Fernande Sirois, agente chez Royal-Lepage, dans l'immobilier depuis 23 ans.

«C'est sûr qu'il n'y a plus de hausses folles. Les prix sont plus raisonnables. Les vendeurs clients doivent être plus réalistes. On ne peut parler de baisse, mais pas de hausse non plus. C'est aussi la période de l'année. L'automne est moins occupé que le printemps.»

Richard Beaulieu, directeur propriétaire de Royal LePage Vallées-de-l'Outaouais, parle d'une stabilité qui a permis d'éviter une «bulle inflationniste» qui aurait pu causer un effondrement des prix. «Il y avait une rareté de maisons et certains propriétaires, qui voulaient tester le marché, pouvaient afficher à n'importe quel prix. Cette période-là est terminée. Nous avons atteint un plateau dans les prix. Y aura-t-il une chute? Je pense qu'il est trop prématuré pour le dire», affirme M. Beaulieu.

Selon Guy Huneault, président de la Chambre immobilière de l'Outaouais, les augmentations des dernières années étaient justifiées. Il s'agit d'un rattrapage par rapport à Ottawa, mais aussi par rapport aux coûts des matériaux de construction qui ont augmenté. «Maintenant que ce rattrapage est fait, il n'y a plus de surenchère des prix. Mais ceux qui croient à de fortes baisses seront déçus. Nous entrevoyons plutôt une stabilité des prix.»

Richard Beaulieu fait une distinction entre les propriétaires «qui sont sur le marché» et ceux «qui veulent vraiment vendre». Ces derniers, avec des prix plus réalistes, vont vendre assez facilement leur maison, dit-il.

Le président de la Chambre immobilière d'Ottawa, Jeff Greenberg, parle aussi de «stabilité». Les plus récents chiffres pour le mois d'août montrent un prix moyen de 239 929 $, en hausse de 3 %. «Au cour des dernières années, le marché était très serré. Nous n'avions pas assez d'inscriptions. Mais maintenant, on se dirige vers un marché équilibré, et je dirais même possiblement vers un marché d'acheteurs», dit M. Greenberg.

La hausse du nombre de maisons disponibles, jumelé à de légères hausses des taux d'intérêt, calme le marché, mais MM. Greenberg et Huneault affirment tous les deux que les ventes demeurent en hausse par rapport à 2004.

À la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), l'analyste pour Ottawa, Christian Douchant, affirme que «les prix continuent de monter, mais pas aussi vite. En terme de vendeur-acheteur, le marché est équilibré.»

L'analyste pour le marché de l'Outaouais à la SCHL, David L'Heureux, anticipe des hausses de 6 % et 4 % pour les deux prochaines années. «C'est un retour à l'équilibre dans le marché.»

Hausses des prix des maisons depuis 2001 - OTTAWA:

2001: prix moyen 175 972 $, en hausse de 10,3 %

2002: prix moyen 200 711 $, en hausse de 14,1 %

2003: prix moyen 219 713 $, en hausse de 9,5 %

2004: prix moyen 238 152 $ en hausse de 8,4 %

2005: à date, le prix moyen est de 248 552 $, en hausse de 4,1 %

Prévisions: hausse de 4,4 % pour 2005, et de 3 % pour 2006

GATINEAU:

2001: prix moyen 104 882 $, en hausse de 8 %

2002: prix moyen 119 470 $, en hausse de 14 %

2003: prix moyen 138 050 $, en hausse de 16 %

2004: prix moyen 155 100 $ en hausse de 12 %

2005: à date, le prix moyen est de 160 699 $, en hausse de 9 %

Prévisions : hausse de 6 % pour 2005, et de 4 % pour 2006

Source: SCHL