Qu'importe la raison que vous avez, soutient l'Association des professionnels de chauffage (APC), cherchez un appareil dont la combustion sera la plus complète possible. De la sorte, vous ferez économie de combustible sans baisse de chaleur et vous ne participerez que mieux à l'idéal de Kyoto.

Qu'importe la raison que vous avez, soutient l'Association des professionnels de chauffage (APC), cherchez un appareil dont la combustion sera la plus complète possible. De la sorte, vous ferez économie de combustible sans baisse de chaleur et vous ne participerez que mieux à l'idéal de Kyoto.

Le directeur général de l'APC, Ghyslain Bélanger, recommande les appareils «normés». On peut les reconnaître au sceau du Laboratoire des assurances du Canada (ULC), de l'Association canadienne de normalisation (CAN-CSA) ou de Warnock Hersey (W-H). Ils sont sûrs et fiables.

«Ainsi, les poêles communs n'ont plus leur place sur le marché», constate, de son côté, Steve Dion, directeur de la Quincaillerie Durand, boulevard l'Ormière, laquelle est spécialisée dans la vente de poêles et de foyers.

Extraordinaire

De plus, exhorte M. Bélanger, lorgnez l'étiquette EPA de l'Agence américaine de protection de l'environnement. Elle certifie que l'appareil au bois n'envoie pas plus de 7,5 grammes de particules par heure dans l'atmosphère. En d'autres mots, sa capacité de combustion est extraordinaire.

Encore que les appareils sur le marché atteignent trois grammes. «Ce qui est prodigieux», pense M. Dion. Ce qui induit que la capacité de combustion varie de 77 à 82 % par opposition à 50 % il y a 10 ans.

En revanche, on en déduit que les particuliers qui chauffent au bois au moyen d'un poêle à combustion lente traditionnel brûlent près d'une corde de bois sur trois pour rien. Cela a pour corollaire une perte de 30 $ sur une corde de bois de qualité première de 100 $, transport et taxes compris.

Les poêles et foyers actuels à combustion avancée disqualifient, d'après le dg de l'APC, ces dinosaures du chauffage au bois. «Ils sont des incinérateurs», raille-t-il.

Quant aux appareils au gaz et au mazout, ils ne tombent pas sous l'empire de la certification EPA. Néanmoins, il faut vérifier sur la charte de chaque produit son efficacité qui, selon Ressources naturelles Canada, est la mesure, exprimée en pourcentage, du rendement énergétique durant un pleine saison de chauffage. Elle varie d'ordinaire de 70 à 84 %.

Quant aux poêles à granules, l'Association des professionnels du chauffage est persuadée de son efficacité en raison d'une «technologie de pointe qui aide à contrôler le rapport air-combustible et assure une combustion presque complète». Le dégagement de particules et de fumée est donc minimal.

Le meilleur

À propos, demande Le Soleil à M. Dion, quel est donc le meilleur poêle dans sa catégorie - bois, gaz ou mazout - qu'on puisse trouver? Loin de montrer du doigt celui qui serait à la fois le plus efficace et le plus enveloppant, il répond simplement: «Tout dépend de vos besoins.»

Sur la base de l'efficacité supérieure du système de combustion, on cherchera l'ambiance, la beauté de l'appareil et du feu qu'il produit, la chaleur, la commodité, l'adéquation avec la superficie à chauffer, l'autonomie en cas de panne d'électricité ou l'allégement de sa facture de chauffage au mazout.

«Si vous ne jurez que par la performance, le choix de l'appareil au bois, au gaz, au mazout, aux granules ou au mazout sera facile», dit-il.

Mais si l'ambiance est, à vos yeux fondamentale, on vous détournera du mazout dont le feu ne soulève l'âme de personne. On vous proposera plutôt le gaz ou bien le bois en autant que sa manutention ne vous ennuie pas.

Si vous voulez l'indépendance énergétique, il est probable qu'on ne vous propose pas un poêle aux granules. Son fonctionnement dépend du mouvement d'un convoyeur (c'est la «vis sans fin») et d'un soufflet - qui procède du même principe que le feu de forge - qui marchent à l'électricité. L'autonomie de la batterie de secours dont il peut être pourvu ne sera pas suffisante dans l'éventualité d'une rupture de courant de longue durée.

Les appareils au bois ou au gaz conviendront davantage, mais sans la soufflerie en cas de panne. Leur chaleur ne radiera donc que localement.

Le grand verglas de 1998 a vaincu les particuliers. Plusieurs, se souvient M. Bélanger, ont été contraints d'aller habiter ailleurs. Ils se sont promis qu'on ne les y reprendra plus. Ils auront leur appareil de chauffage d'appoint même sans soufflerie, à défaut d'électricité.

Autres variables

L'espace imparti dans la maison pour l'appareil de chauffage compte aussi parmi les variables entourant l'achat. Aussi bien que la surface à chauffer qui caractérisera la puissance ou le nombre de BTU nécessaire.

Si on veut chauffer, avec le même appareil, toute la maison tout en prenant égard à l'ambiance, on préférera un foyer avec conduits de soufflage. «Dépendant de l'éclat ou de la somptuosité du manteau de cheminée, son prix pourrait éventuellement s'élever à 15 000 $», précise le directeur de la Quincaillerie Durand.

Si, enfin, on veut réduire ses coûts de chauffage habituel au mazout, on peut opter pour un poêle aux granules ou encore un combiné au bois juxtaposé au système de chauffage. C'est le cas du Caddy. Conçu et fabriqué par PSG Distribution de Saint-Georges, il est à haut rendement et détaillé à 2000 $. Quand il prend le relais de la fournaise au mazout, il emploie ses conduits de diffusion et de retour d'air.

Enfin, le budget qu'on a nous disposera à l'achat d'un appareil fin, efficace, esthétique, somptueux même «si on n'a pas beaucoup d'argent, il se pourrait qu'on doive se satisfaire d'un appareil certifié EPA, mais sans doute de moindre rendement», conclut M. Dion.

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Pour en savoir plus:

Association des professionnels du chauffage: (514) 279-4944

Courriel: apc@poelesfoyers.ca

PSG Distribution: psg-distribution.com