Les constructeurs d'habitation devront toutefois présenter une étude géotechnique sur la stabilité du sol avant d'obtenir un permis de construire de la ville. Auparavant, la construction d'habitations était carrément interdite sur ce genre de terrain.

Les constructeurs d'habitation devront toutefois présenter une étude géotechnique sur la stabilité du sol avant d'obtenir un permis de construire de la ville. Auparavant, la construction d'habitations était carrément interdite sur ce genre de terrain.

L'avis de règlement présenté hier a été adopté dans la tourmente au conseil municipal. Cinq des 17 conseillers ont voté contre, tandis qu'un groupe de citoyens inquiets a enjoint la ville à faire preuve de prudence.

«Est-ce que la ville est en train de niveler ses normes par le bas, au détriment de la sécurité des citoyens?» s'est notamment interrogé Patrick Charette, un citoyen de la rue Lafrance, dans le secteur Gatineau, une zone considérée à risque élevé pour les glissements de terrain.

Cinq des 18 élus de Gatineau ont fait écho à ses préoccupations en votant contre l'avis de règlement, mardi soir. Il s'agit de Marc Bureau, Denise Laferrière, Luc Montreuil, Alain Labonté et Richard Côté.

«On a des terrains en quantité suffisante à Gatineau pour assurer le développement au cours des dix prochaines années sans empiéter sur les terrains qui présentent des risques de glissement et qui sont non construisables. Il faut penser à la sécurité des citoyens. Déjà qu'on a des problèmes de maisons lézardées à Gatineau», a indiqué la conseillère Denise Laferrière.

C'est justement un groupe de citoyens des environs de la rue Lafrance mené par Patrick Charette, dans le secteur Gatineau, qui a réussi à semer le doute dans l'esprit de nombreux édiles municipaux.

La municipalité a autorisé la construction de maisons dans cette zone en 1990, après l'avoir interdite pendant des années à cause des risques de «mouvement de masse».

Or selon ce qu'a découvert Patrick Charette et ses voisins, cette décision de l'ancien conseil municipal de Gatineau a été prise sans s'appuyer sur une étude sérieuse. La ville ne nie pas cette information.

Les citoyens sont d'autant plus inquiets que de nouvelles habitations ont dernièrement été construites sans permis dans ce secteur, et sans tenir compte des risques de glissement de terrain. Encore ici, la ville ne nie pas.

Les élus se sont toutefois faits rassurants, hier. Des mesures stabilisatrices seront prises prochainement pour corriger la situation créée par la construction illégale des nouvelles maisons, a assuré le conseiller municipal Joseph De Sylva.

Quant à la stabilité des rues environnantes, elle a été vérifiée au moyen d'études géotechniques au cours des dernières années, a renchéri le conseiller municipal et président du comité d'urbanisme, Simon Racine. «Il n'y a pas de danger», a-t-il assuré.