«Plusieurs raisons de divers ordres justifient la force du marché, a commenté la gestionnaire régionale de Royal LePage à Toronto, Dianne Usher. Ces raisons ne sont pas en voie de changer. Rien n'indique que les taux d'intérêt augmenteront, que l'immigration tarira, que le sens des flux de population changera, ou que l'économie est vulnérable.»

«Plusieurs raisons de divers ordres justifient la force du marché, a commenté la gestionnaire régionale de Royal LePage à Toronto, Dianne Usher. Ces raisons ne sont pas en voie de changer. Rien n'indique que les taux d'intérêt augmenteront, que l'immigration tarira, que le sens des flux de population changera, ou que l'économie est vulnérable.»

Le prix des nouvelles maisons a augmenté de 5,1 % au Canada entre le premier trimestre de 2004 et celui de cette année, tandis qu'au cours des trois dernières années, le nombre de ventes et les prix sont demeurés en hausse de façon significative. Elle dit donc aux propriétaires que cette période favorable se poursuivra, mais d'autres indices laissent peut-être présager l'atténuation.

Une augmentation sensible des taux d'intérêt, par exemple, mènerait à un ralentissement, a expliqué l'économiste principal de Marchés Mondiaux CIBC, Benjamin Tal. «(La hausse) doit être significative et rapide», de trois à quatre points de pourcentage, en six mois ou un an, ce qui freinerait l'immobilier.

Mais rien n'indique à court terme un revirement si radical, a pour sa part rassuré le président et chef de la direction de Royal LePage commercial, Colum Bastable.

Une hausse des inventaires, ou des maisons en vente qui ne trouvent pas preneur, pourrait aussi être révélatrice d'un essoufflement. «L'inventaire a commencé à s'accroître un peu, mais de façon extrêmement lente», a dit M. Tal.

Également, un autre signe serait la spéculation, soit la proportion de gens qui achètent une maison pour la revendre peu après. Lors de la bulle de 1989 qui s'est terminée par un krach, de 25 à 30 % des ventes étaient spéculatives, tandis qu'aujourd'hui, moins de 5 % le sont, a ajouté M. Tal.

L'économiste Adrienne Warren, de la Banque Scotia, prévoit quant à elle que l'immobilier se refroidira vraisemblablement au cours de la prochaine année, au plus tard dans deux ans.