«Lorsque j'ai acheté la propriété en 1984, elle était aussi délabrée à l'extérieur qu'à l'intérieur. Avec mon gendre, nous avons réparé la façade et replacé les corniches de bois des lucarnes que nous avons trouvées étendues sur le toit. Nous avons aussi apposé une couleur bleue sur les tuiles d'amiante de la fausse mansarde afin de l'agencer à la brique caramel. Le balcon et son garde-corps en fer forgé tombaient en ruine et ont été remplacés. Les fenêtres ont aussi été changées par un modèle allemand, qui a la particularité de s'ouvrir verticalement ou horizontalement. Mon gendre verrier John Newton a aussi inséré des vitraux dans la partie supérieure des fenêtres», raconte M. Garant.

«Lorsque j'ai acheté la propriété en 1984, elle était aussi délabrée à l'extérieur qu'à l'intérieur. Avec mon gendre, nous avons réparé la façade et replacé les corniches de bois des lucarnes que nous avons trouvées étendues sur le toit. Nous avons aussi apposé une couleur bleue sur les tuiles d'amiante de la fausse mansarde afin de l'agencer à la brique caramel. Le balcon et son garde-corps en fer forgé tombaient en ruine et ont été remplacés. Les fenêtres ont aussi été changées par un modèle allemand, qui a la particularité de s'ouvrir verticalement ou horizontalement. Mon gendre verrier John Newton a aussi inséré des vitraux dans la partie supérieure des fenêtres», raconte M. Garant.

L'intérieur a subi une cure de rajeunissement et le salon fut agrandi en sacrifiant une salle d'eau et en empiétant sur la chambre principale. La cuisine a été modifiée et les armoires remplacées par des modules modernes et une robinetterie contemporaine.

Il faut signaler que tous les cadres de bois ont été débarrassés de leurs couches de peinture et vernissés, ce qui donne à l'intérieur un cachet d'époque. M. Garant signale qu'il a confié les travaux de décapage à une maison spécialisée, Dékabek, qui effectue ce travail en atelier.

Depuis 94, les travaux entrepris ont surtout consisté à creuser une grande partie du sous-sol sous la rallonge, à bétonner le sol, à aménager une remise, un atelier de bricolage et à installer un escalier. Anciennement, seule une échelle permettait d'accéder au sous-sol.

«Il m'a fallu trois semaines pour sortir à la pelle la terre à travers un soupirail», confie avec fierté l'homme de 80 ans originaire du Lac-Saint-Jean, habitué à la dure.

Élevé dans une famille de 14 enfants, il a affronté le marché du travail jeune. Il avait 15 ans lorsque sa mère lui a appris un bon matin qu'il n'allait plus à l'école et qu'on lui avait trouvé un emploi dans un atelier de machinerie. Son rêve de devenir ingénieur fut en quelque sorte sacrifié par nécessité.

N'empêche, il a bien réussi sa vie puisqu'il a été tour à tour commerçant et contracteur, notamment aux chantiers de la Baie-James.

M. Garant convient que des travaux de peinture sont nécessaires pour redonner à la corniche de bois et aux tuiles son éclat original. Ces travaux devaient être faits cette année mais ils ont été reportés à l'an prochain en raison de l'horaire chargé de son gendre verrier.

À l'arrière de la résidence, Liliane Ferguson s'est fait aménager un petit coin repos sur la terrasse et un jardin en rocaille le long de la rallonge du bâtiment, ce qui apporte une note de gaieté.

C'est une collectionneuse passionnée d'objets en verre, particulièrement la vaisselle et les verres de la collection Pressed Glass Tableware, autrefois fabriqués en Nouvelle-Écosse et à Kingston. Elle s'intéresse aussi à la collection Depression Glass offerte dans les boîtes de céréales durant la crise des années.

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La Ville de Montréal célèbre cette année les 15 ans de l'Opération du patrimoine architectural de Montréal. Durant ces années de nombreux propriétaires ont été honorés pour avoir fait des rénovations avec le souci de préserver le cachet d'origine de leur maison. La Presse a revisité quelques bâtiments primés par la Ville afin de constater leur état.