«C'était un belvédère connu du voisinage et un sentier nous permettait d'y accéder.» La vue? Époustouflante. «Du lac Massawipi jusqu'à la frontière américaine», prétend l'architecte aux yeux de lynx. Aujourd'hui, cette maison «trouée» dite de la côte Minton laisse filtrer le magnifique paysage. «Cette ouverture peut être comparée à l'objectif d'un appareil photo, résume Gavin Affleck, du cabinet Affleck + de la Riva. C'est une invitation à s'approcher et à découvrir le panorama.»

«C'était un belvédère connu du voisinage et un sentier nous permettait d'y accéder.» La vue? Époustouflante. «Du lac Massawipi jusqu'à la frontière américaine», prétend l'architecte aux yeux de lynx. Aujourd'hui, cette maison «trouée» dite de la côte Minton laisse filtrer le magnifique paysage. «Cette ouverture peut être comparée à l'objectif d'un appareil photo, résume Gavin Affleck, du cabinet Affleck + de la Riva. C'est une invitation à s'approcher et à découvrir le panorama.»

Côté nord, l'habitation est couverte de cèdre de l'Ouest et de panneaux d'ardoise. Côté sud, elle est généreusement fenestrée. La partie principale comprend les chambres, le salon, la cuisine et la salle à manger.

Dans le petit bâtiment se trouvent un bureau et un piano. Les plafonds de la construction sont en pin. Les planchers, comme les murs du vivoir, sont tapissés d'ardoise. «Ce qui permet de mieux capter la chaleur en hiver», souligne l'architecte. Et l'été? À l'arrière, une prolongation du toit permet de couper les rayons du soleil. Sans compter que l'ardoise demeure fraîche l'été, ajoute-t-il. Une véranda drapée de moustiquaire a été aménagée.

Le toit capte l'attention. Il est inversé. Ce qui lui donne un charme poétique. «On pourrait croire qu'il est descendu du ciel plutôt que d'être en forme de parapluie», fait remarquer Georges Adamczyk, professeur à l'École d'architecture de l'Université de Montréal. «Mes enfants ont d'ailleurs surnommé cette construction la maison-oiseau», enchaîne Gavin Affleck. Dans les faits, le toit prend cette forme en raison, entre autres, de la présence d'une mezzanine où loge une des deux chambres. Cette résidence d'une valeur frisant les 450 000$ est en lice aux Prix d'excellence en architecture.

Faire pousser une maison

La petite maison Cantin-Collin a été plantée dans un massif de granit, parmi les arbres d'un grand terrain de Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier. Les propriétaires? Un couple de professionnels du centre-ville de Québec en mal d'un refuge en pleine nature. Une de leurs exigences était le respect des lieux. «Nous avons réduit au maximum notre intervention sur le terrain en minimisant l'excavation et le dynamitage», souligne Eric Pelletier de Croft Pelletier Architectes.

Une large section de l'habitation est donc sur pilotis. L'espace libre entre le roc et la maison sert aujourd'hui au rangement des vélos et du bois de chauffage. L'aménagement intérieur est minimal. «Car le budget des clients était limité à 90 000$», justifie Eric Pelletier.

Cette maison couverte de bois traité fait d'ailleurs partie des projets finalistes du prix Marcel-Parizeau, une récompense réservée aux projets de moins de 150 000$ au sein du concours de l'Ordre des architectes du Québec.

L'espace habitable réparti sur trois niveaux fait 1500 pieds carrés. Au rez-de-chaussée se trouve un bureau. Ainsi, il est plus aisé de recevoir des clients sans devoir les trimbaler dans la maison. L'étage de «vie» se trouve au premier et compte la cuisine, la salle à manger et le salon. Enfin, la chambre principale est située au dernier niveau et elle est inondée de lumière puisqu'elle est trouée d'une fenêtre de cinq mètres de large. «La chambre donne également sur une vaste terrasse aménagée sur la toiture du niveau d'en dessous», précise l'architecte.

Ce refuge parfaitement intégré à la nature a pourtant été peint en rouge? Un peu voyant, non? «Au contraire, cette maison s'harmonise très bien aux couleurs de l'automne, répond l'architecte, sourire en coin. Surtout, c'est un témoignage de notre intervention», termine-t-il.