« Pour moi, Noël, ce n’est pas tant les cadeaux et le décor que cette occasion de renouer avec les siens, affirme la propriétaire de Maison Olive, Sabrina Ménard. C’est le seul moment où on prend le temps de voir tout le monde, de se rassembler, de se raconter ce qui s’est passé dans notre année. J’aime que ça reste simple. »

C’est dans cet esprit minimaliste que son équipe et elle ont créé un décor festif pour La Presse, qui met la table pour un festin de Noël. « On a voulu que ça reste accessible et abordable. Les gens n’ont pas tous les moyens d’acheter ce qu’on vend, mais tout le monde peut dénicher quelques branches de conifère et de fleurs séchées pour faire un centre de table, fait-elle remarquer. Et puis nos horaires sont déjà assez chargés. On ne devrait pas avoir à faire 60 commissions pour monter une belle table ! »

Entrepreneure et mère de quatre enfants, Sabrina Ménard en sait quelque chose : à l’approche des Fêtes, elle n’a pas le temps « de s’enfarger dans les fleurs du tapis ». La surcharge, la surconsommation, très peu pour elle.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Sabrina Ménard, fondatrice de Maison Olive

Quand je regarde la décoration sur Instagram, ça me crée de l’anxiété. C’est trop, juste trop ! Trop de choses, trop de perfection.

Sabrina Ménard, fondatrice de Maison Olive

Pénétrer dans l’environnement douillet de Maison Olive, la petite boutique qu’elle a ouverte à Belœil il y a un an, crée, au contraire, l’apaisement. Sabrina Ménard met en vitrine ce qu’elle accueillerait elle-même chez elle : du blanc, du beige, du brun, du gris et des classiques qui résistent aux tendances et au temps.

« Un décor réussi est celui dans lequel on se sent bien. Et pour moi, il faut que ce soit doux et calmant. Des couleurs vives comme le rouge, ça devient vite agressant. » Ce qui pourrait sembler ennuyant pour certains est pourtant loin de l’être. La richesse du décor s’exprime plus subtilement dans les matières, les textures et le ton sur ton.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Du blanc, du beige, du brun : des couleurs qui résistent aux tendances et qui sont apaisantes

Avant d’atteindre un point mort dans sa carrière, qui coïncide avec un retour de congé de maternité, jamais elle n’avait songé à faire carrière en design. « Je détestais mon emploi. Mon chum m’a dit : ‟Donne ta démission et fais ce que tu fais le mieux !” » Et ce en quoi Sabrina Ménard excelle, c’est dans l’art d’imaginer un décor. « La déco et moi, on a longtemps entretenu une relation amour-haine. Ma mère était passionnée de décoration. Du jeudi au dimanche, on passait des heures dans les magasins avec des livres à colorier à attendre qu’elle choisisse des tissus, du mobilier, de nouvelles couleurs de peinture… »

Elle a dû se faire une raison ; elle avait aussi attrapé le virus. Cet héritage maternel a toutefois trouvé ses aises dans un style plus conservateur et moins porté par la nouveauté et les changements.

Pour moi, c’est important de garder son décor longtemps. Quand on investit dans les bons morceaux, il n’y a pas de raison d’aller faire les boutiques toutes les semaines.

Sabrina Ménard, fondatrice de Maison Olive

Un décor n’en est pas statique pour autant. « Une maison, il faut que ce soit vivant. Ce n’est pas vrai que dans la réalité de tous les jours, ton jeté et tes coussins resteront parfaitement en place. C’est un idéal impossible à atteindre. » Le mot d’ordre, à Noël et pour tous les autres jours de l’année, est donc la simplicité. « La magie de Noël, c’est ce moment où le monde se met sur pause. Et pour arriver à se mettre sur pause, on ne doit ressentir aucune pression de perfection. »

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