Grande fête de la pivoine en fin de semaine prochaine, à Saint-Bruno, sur la Rive-Sud. Experts, commerçants, amateurs et néophytes se réuniront pour célébrer cette fleur exceptionnelle qui embaume nos printemps.

Ce premier Festival de la pivoine, de son nom officiel, est avant tout organisé pour le grand public. Tous sont invités à apporter quelques fleurs coupées (elles se conservent au moins deux semaines au frigo), bien identifiées dans la mesure du possible, afin de participer à l'exposition. L'inscription des plantes aura lieu de 9h à 12h samedi, et la rencontre commence à 13h. Le public sera aussi invité à voter pour la fleur la plus belle (tirage de prix de participation) selon le parfum, la couleur (blanc et coloris divers) et la forme (simple, double).

Vous pourrez également apporter une de vos pivoines anciennes pour fins d'identification, indique Martinus Mooijekind, un des organisateurs du festival et vendeur de pivoines coupées dans la région de Valleyfield.

La dynamique Société d'horticulture et d'écologie de Saint Bruno, des membres de la Société canadienne de la pivoine, de même que la ville de Saint-Bruno sont impliqués dans l'organisation du festival.

Autre élément intéressant, quatre vendeurs de plants de pivoines, dont le producteur Serge Fafard, proprio des Jardins Osiris à Saint-Thomas-de-Joliette, seront sur place. Signalons que lors des expositions officielles de la Société canadienne de la pivoine, par exemple, il est impossible d'acheter des plants, une lacune déplorée par plusieurs qui sera corrigée à Saint-Bruno.

Par ailleurs, on pourra aussi acheter des fleurs coupées et goûter aux petits gâteaux, tous à base de produits dérivés de la pivoine, de la productrice Mano Capano, de la région de Québec. Une belle occasion également pour rencontrer des experts qui vous parleront de la culture et de la division de cette plante.

Réputée pour son aménagement paysager, la ville de Saint-Bruno qui compte à son crédit quatre fleurons de la Société des fleurons du Québec, vous donnera un dépliant vous invitant à visiter les plus beaux coins de la municipalité. Durant le festival, plusieurs artistes-peintres célébreront la beauté de la pivoine.

La fête se tient au pavillon Marie-Victorin, 530, boulevard Clairevue Ouest (autoroute 30, sortie 120). Les portes seront ouvertes de 13h à 17h samedi, et de 10h à 16h dimanche. L'entrée est gratuite. Il y a un casse-croûte sur place. On se renseigne davantage au www.shesb.ca. Au Québec, environ 8000 jardiniers amateurs cultivent des pivoines, selon des données du Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation.

Retour sur la bercedu Caucase

Plusieurs réactions à la suite du texte sur la berce du Caucase, notamment d'amis qui ont souffert de brûlures causées par la plante maléfique. Cela dit, l'adresse du site internet publiée dans cette chronique ne fonctionne malheureusement pas même si c'est elle qui apparaît à l'écran. Pour obtenir des informations additionnelles sur cette calamité végétale, vous pouvez accéder au site du ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, cliquez sur l'icône biodiversité et ensuite sur les plantes envahissantes.

Pour signaler la présence de la plante dans votre patelin, contactez le Réseau de surveillance communautaire de plantes exotiques envahissantes: www.rspee.glu.org. Vous pourrez sans doute obtenir une réponse plus rapide pour un cas de signalement important en joignant l'Union Saint-Laurent Grands-Lacs: www.usglglu.org. Un lecteur m'a signalé par ailleurs qu'un agriculteur de sa connaissance avait réussi à éliminer la plante en deux ans ne coupant que la hampe florale avant que les graines ne viennent à maturité.

Plusieurs lecteurs de différentes régions du Québec m'ont raconté aussi avoir été brûlés par le végétal. Voilà qui laisse croire que sa distribution est déjà plus grande qu'on ne le croit.

Quelques-uns d'entre eux m'ont aussi signalé que le groupe Genesis avait enregistré une chanson sur le thème de la berce du Caucase sur leur 3e album, Nursery Cryme, paru en 1971. Jamais je n'aurais cru qu'on pouvait consacrer toute une chanson à un sujet pareil. Le texte de Peter Gabriel, leader du groupe, est rigoureux mais un tantinet apocalyptique. Il y raconte comment la plante a été introduite en Angleterre, son caractère envahissant et les difficultés de contrôle. Une vraie chanson... horticole. Le texte se termine même par le nom latin de la plante. Gabriel souligne toutefois une caractéristique dont j'ignorais l'existence, même après m'être documenté longuement sur la chose: la berce émet une odeur très caractéristique, semble-t-il.

LE TOUR DU JARDIN

L'année de la glycine

Les amateurs de glycine sont comblés cette saison. L'hiver doux et le printemps hâtif sans gel tardif, du moins dans la région de Montréal, ont permis à de nombreux plants de fleurir abondamment. Un phénomène qui se produit seulement de temps à autre, mais de plus en plus fréquemment depuis le tournant de l'an 2000. D'autant plus que de nouveaux cultivars rustiques ont fait leur apparition sur le marché depuis quelques années.

Quand les circonstances sont propices, plusieurs variétés notamment les cultivars de Wisteria sinenis, donnent une abondante floraison printanière et quelques fleurs tard au cours de l'été. C'est le cas du spécimen qui pousse chez moi, «Blue Sapphire», une variété originaire de la Nouvelle-Zélande qui produit des fleurs bleues au parfum exquis, rustique seulement en zone 5.

Les glycines poussent en sol pauvre, en position ensoleillée et exigent parfois plusieurs années avant de fleurir, selon les cultivars. La taille est relativement facile. On coupe d'abord les extrémités trop longues, selon l'espace qui lui a été assignée et on sectionne à 30 cm de leur embranchement les branches qui poussent dans le vide. Pour obtenir une floraison maximale, on taille l'automne, quand la plante est dénudée ou tôt au printemps, en sauvegardant les trois derniers bourgeons (ou groupe de feuilles si vous taillez avant la chute de celles-ci). Il faut rappeler aussi que la glycine est une grimpante volubile. Si vous ne modérez pas ses transports, elle s'étendra sur 10 ou 15 m de longueur.



Photo Pierre Gingras, La Presse

Mon plant de glycines a produit 25 fleurs cette année. Des grappes au parfum exquis atteignant 25 cm de longueur.