Et jusqu'à maintenant, une quinzaine d'oiseaux ont pu être retrouvés, alors qu'une quinzaine d'avis de recherche sont toujours en vigueur. Et pourtant, ce service gratuit est encore très peu connu.

Et jusqu'à maintenant, une quinzaine d'oiseaux ont pu être retrouvés, alors qu'une quinzaine d'avis de recherche sont toujours en vigueur. Et pourtant, ce service gratuit est encore très peu connu.

«C'est notre façon d'apporter un soutien à tous les amateurs de perroquets, qu'ils soient membres ou non de notre association. En facilitant ces retrouvailles, nous venons aussi en aide aux oiseaux en réduisant leur période de stress, un stress qui peut d'ailleurs leur être fatal», dit Huguette Lalonde, directrice générale de l'AQAP, qui compte près de 700 membres.

Elle ajoute que plusieurs cliniques vétérinaires spécialisées appelaient régulièrement à l'association pour signaler ladisparition d'unperroquet.

Le nouveau service permet une grande diffusion, ce qui augmente d'autant les chances de récupérer un oiseau perdu. Le système est très simple. Il suffit d'inscrire le psittacidé sur le site Internet de l'association (www.aqap-qc.com) en mentionnant la date et le lieu de sa disparition, l'espèce, une description sommaire de l'oiseau, ses particularités et les coordonnées du propriétaire. D'autre part, ceux qui ont localisé ou qui hébergent un fugueur sont invités à utiliser le même site pour signaler leur découverte. À l'heure actuelle, 10 perroquets trouvés y sont inscrits et n'ont pas encore été réclamés.

C'est le cas d'une calopsitte élégante (cockatiel), trouvée dans le Centre-Sud de Montréal le 21 septembre; d'un perroquet gris d'Afrique (jaco), localisé à La Plaine en août, et d'un inséparable à Saint-Amable, à la fin septembre. Par ailleurs, des propriétaires n'hésitent pas à offrir une récompense à ceux qui les aideront à retrouver leur chéri emplumé. Une dame du quartier Duvernay à Laval n'a pas hésité à offrir 1000$ pour récupérer son Roméo, un perroquet gris «anglophone» qui s'est enfui de sa cage à Mascouche, en mai dernier, et dont elle est toujours sans nouvelles.

Si la majorité des fugueurs ne vont pas très loin durant leur escapade, certains parcourent parfois d'assez grandes distances. Je me souviens qu'à la suite d'un avis de recherche publié dans cette page, un perroquet gris qui s'était évadé de son domicile à Saint-Hubert avait été retrouvé à Dorval. Mme Lalonde précise que, grâce au site de l'association, une jolie perruche alexandrine a été récupérée à Laval, après s'être enfuie de son domicile de Montréal. Mais il ne s'agit pas toujours d'oiseaux fugueurs.

La directrice déplore qu'au lieu de recourir à l'adoption, certains propriétaires peu scrupuleux libèrent tout bonnement leur oiseau dans la nature parce qu'ils ne peuvent plus l'endurer ou s'en occuper. «Un jour, un bon Samaritain nous a signalé la présence d'un cacatoès rosalbin dans sa cour, raconte-t-elle. Nous avons finalement localisé le proprio, qui a avoué avoir libéré l'animal pour s'en débarrasser. Heureusement, il a été adopté par celui qui l'a trouvé.»

Le service offert par l'AQAP est réservé uniquement aux psittacidés, ce qui comprend une foule d'espèces d'oiseaux, des populaires perruches aux calopsittes élégantes, jusqu'aux minuscules touis en passant par les conures, les perroquets youyous, les amazones et bien d'autres. Signalons que plusieurs de ces oiseaux peuvent survivre plusieurs jours par temps froid à la condition de pouvoir se nourrir. D'ailleurs, au moins deux conures veuves (souvent appelée quaker en

animalerie) et une perruche ont survécu un hiver complet dans la région de Montréal. Je me souviens notamment de cette photo publiée à la une de La Presse, le 4 février 1987, d'une conure veuve qui passait l'hiver à Laval. Cette journée-là, le mercure indiquait moins 20°C.

Le service de l'AQAP est gratuit, mais ceux qui l'utilisent sont invités à verser un don de 10$ à l'organisme. En échange de cette somme, ils recevront un DVD intitulé Folies de l'AQAP, une vidéo très bien faite montrant avec humour les prouesses d'une trentaine de perroquets. D'ailleurs, tous ceux qui font un

don à l'association reçoivent ce DVD.

Pour info: (514) 990-7639; boîte vocale.

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Porté disparu...


Le colibri d'Anna dont je vous parlais dimanche dernier n'a toujours pas été revu. L'oiseau de la côte du Pacifique, qui était en visite à Montmagny depuis une dizaine de jours, a disparu dans la nuit de mercredi à jeudi, le 24 novembre. Une nuit de tempête accompagnée de vent. Soulignons aussi que plusieurs observateurs avaient vu une pie-grièche grise dans les parages, ce qui était plutôt de mauvais augure pour le fragile visiteur d'à peine quatre ou cinq grammes.