Aller faire des provisions n'est souvent qu'un prétexte. On rapporte bien plus qu'un panier de fruits de ces balades, surtout lorsqu'elles sont familiales. Les enfants y font provisions de souvenirs. Sans compter que cueillir une pomme vaut bien n'importe quelle leçon de sciences naturelles!

Aller faire des provisions n'est souvent qu'un prétexte. On rapporte bien plus qu'un panier de fruits de ces balades, surtout lorsqu'elles sont familiales. Les enfants y font provisions de souvenirs. Sans compter que cueillir une pomme vaut bien n'importe quelle leçon de sciences naturelles!

Province laitière, le Québec a su trouver cette valeur ajoutée qu'est le fromage. Pays où la pomme est sur un terrain de prédilection, le Québec a découvert la valeur du cidre. Si l'on a longtemps hésité à transformer les pommes, on excelle maintenant dans la production de produits sophistiqués. Le cidre de glace n'est-il pas une «invention» québécoise. Prendre le chemin des pommes, ce peut-être, aussi, prendre la Route des cidres. Les cidriculteurs artisans ne pratiquent pas tous l'autocueillette, mais d'autres pomiculteurs, sur les mêmes parcours, le font. De sorte que l'on peut faire d'une pierre deux coups: rapporter des paniers de pommes et des bouteilles de cidre!

L'autocueillette est presque devenue une habitude pour les producteurs autant que pour les consommateurs. Une partie des récoltes de petits fruits, les fraises, les framboises et les bleuets, se fait de cette façon. On a moins l'habitude de cueillir soi-même les tomates, les piments, les fèves et les concombres. Mais la tendance est là et certains maraîchers ouvrent leurs champs aux amateurs. Des points de récoltes existent aussi pour les citrouilles. Et, même, pour les arbres de Noël!

Aller aux pommes, c'est aussi pouvoir aller aux poires et aux prunes! On oublie que les poires, les pêches, les prunes ont déjà été cultivées avec succès. Pour s'en convaincre, il suffit de lire Les fruits du Québec, de Paul-Louis Martin. Ou, simplement de se promener dans certaines rues de la Petite Italie pour y voir des poiriers couverts de fruits! La prune de Damas, sauvée à la Maison de la Prune à Saint-André de Kamouraska, n'est que l'une des variétés de prunes.

Le fleuron, peut-être. D'autres moins célèbres, comme la Mont-Royal, poussent si bien que certains producteurs les proposent en autocueillette. Les poires mûrissent aussi dans nos vergers. Si bien d'ailleurs que, à l'Île d'Orléans, La Source de Marguerite est sur le point de mettre sur le marché, un «poiré» qui sera à la poire ce que le cidre est à la pomme.

Qui dit «pomme» pense tout de suite à Saint-Hilaire, Rougemont, Saint-Grégoire, Abbotsford... On peut aller plus loin et prendre la direction d'Oka, celle de Dunham et de Frelighsburg ou celle de Compton.

Chaque verger a ses particularités. En fait de variétés de fruits offerts. En fait de dispositions d'accueil. Certains se contentent d'ouvrir leur verger. Plusieurs ont converti cette activité saisonnière en offre agrotouristique. Dans ce cas, certaines activités se greffent à la cueillette proprement dite. Très souvent un comptoir de vente est intégré au verger. On peut y acheter des pommes sans avoir à les cueillir soi-même, mais aussi des produits dérivés, des tartes aussi bien que des gelées, des confitures, des beurres et des jus de pomme. Certains vergers mettent des tables à pique-nique à la disposition des visiteurs. Plus rarement, un service de restauration est offert.

De toutes nos pommes, celle dont on prononce le nom le plus souvent, c'est la McIntosh. Elle porte le nom de son découvreur. Elle a donc une histoire. En 1996 on a frappé un dollar en argent à la mémoire de l'arrivée de John McIntosh 200 ans auparavant. Cette pomme a des qualités. Mais elle ne les a pas toutes! L'autocueillette est une bonne occasion de découvrir d'autres variétés. Et elles sont nombreuses. Après celle des Lobo, Paula Red, Jersey Mac, la saison est à la Royal Gala, la Spartan, la Délicieuse, la Cortland, l'Empire, la Russet et bien d'autres.