«Avec leur indispensable complément, l'odorant basilic», souligne le cultivateur urbain André Girard, qui arrive au jardin De Normanville, situé à Villeray, dès 7h tous les jours.

«Avec leur indispensable complément, l'odorant basilic», souligne le cultivateur urbain André Girard, qui arrive au jardin De Normanville, situé à Villeray, dès 7h tous les jours.

«Montréal possède une centaine de jardins communautaires, subdivisés en 8000 jardinets de 100 pieds carrés chacun -18 mètres carrés. Les plus petits contiennent une dizaine de parcelles, les plus gros jusqu'à 300. Dans certains, des plate-bandes surélevées sont réservées aux personnes à mobilité réduite», explique André Pedneault, coordonnateur de la Table interarrondissement du programme des Jardins communautaires. Celui-ci s'inspire des Jardins de la Victoire créés lors de la Deuxième Guerre mondiale lorsque le gouvernement canadien exhortait tous les citoyens à soutenir l'effort de guerre.

Peu d'investissement

Le jardinage communautaire est un passe-temps amusant et requiert peu d'investissement. Nul besoin d'apporter sa terre ou son engrais car ils sont inclus dans le coût d'inscription de 10$ et offerts par la Ville avec le matériel urbain, cabanon, clôtures et tables. Parfois, fleurs et outils sont aussi fournis. «Pour assurer la gestion et la discipline, un comité bénévole est élu. Il peut exiger des frais additionnels pour des événements spéciaux, tels que les fêtes familiales ou la remise des prix du mérite horticole. Ici, nous demandons 8$», dit Lorraine Veillet, présidente du comité du jardin De Normanville.

Tout l'été, les jardiniers ont droit aux conseils gratuits d'un animateur horticole. Selon l'agronome Issiaka Sanou, animateur de l'arrondissement de Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension, on jardine à tout âge. «Jusqu'aux tout-petits qui viennent ici travailler et cueillir leurs fleurs car la garderie voisine possède son propre lopin. Outre l'animation d'ateliers thématiques, mon rôle est d'assister les jardiniers débutants ou pas.

Parfois, il faut faire appliquer les règles de civisme et de jardinage. Certaines plantes sont interdites, comme les citrouilles et les tournesols géants car ils prennent vraiment trop de place! Dans notre arrondissement, l'apport multiculturel est enrichissant. Par exemple, nous avons appris que l'ortie fait les délices culinaires des Japonais et que la coriandre est prisée des jardiniers indiens.»

Les plaisirs du jardinage communautaire étant réservés aux seuls citoyens de Montréal, pour s'y inscrire il faut présenter une preuve de résidence et attendre qu'une place se libère. «Cela peut aller vite ou prendre un ou deux étés, selon les places disponibles dans le jardin choisi», commente André Pedneault.

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Pour plus d'informations, choisir son arrondissement dans le portail de la Ville de Montréal et rechercher «jardins communautaires».