Les hommes prennent fièrement les commandes de la cuisson sur le balcon ou la terrasse, tandis que les épouses ou les conjointes se chargent généralement de faire mariner les viandes à cuire ou de préparer les brochettes. Les préférences varient, chacun ayant ses goûts et ses trucs. Les hommes font cuire, les femmes préparent.

Les hommes prennent fièrement les commandes de la cuisson sur le balcon ou la terrasse, tandis que les épouses ou les conjointes se chargent généralement de faire mariner les viandes à cuire ou de préparer les brochettes. Les préférences varient, chacun ayant ses goûts et ses trucs. Les hommes font cuire, les femmes préparent.

Barbe à quoi?

Mot anglo-américain, barbecue est emprunté au haïtien barbacoa (piquets de bois où l'on accroche, au-dessus d'un feu, de la viande à sécher ou à fumer) et appliqué par la suite à une rôtissoire (XVIIIe siècle) puis à une bête rôtie en entier (comme le méchoui). Il a pris spécialement aux États-Unis le sens de «pique-nique où l'on fait des viandes rôties» (1733), celui de «viande grillée, rôtie» (1947) et celui de «rôtisserie».

À la fin des années 70, l'Office de la langue française ne reconnaissait pas l'utilisation du mot barbecue, adoptant ainsi la même attitude que la France. Les mots «braisier» et «grilauvent» (que l'on peut aussi écrire «gril au vent») ont été suggérés.

Cependant, il faut admettre, aujourd'hui, que le mot barbecue se réfère à des réalités sociales qui n'existent pas en France. Le terme n'apparaît plus comme anglicisme dans l'édition 1994 du Colpron et les dictionnaires bilingues le traduisent dans tous les sens où il est aujourd'hui utilisé au Québec (gril, réception, animal rôti).

Même s'il est répertorié comme anglicisme dans le Grand Robert et le Dictionnaire des anglicismes de Robert, ce terme est attesté dans plusieurs sources fiables dans ce sens.

La Tribune a interrogé une douzaine de personnalités masculines de l'Estrie pour connaître leurs goûts sur le BBQ. Voici leurs suggestions.

Marc Poulin, Maire de Magog

Les T-bone d'abord marinés avec une sauce préparée à l'avance parce qu'il manque de temps. Brochettes de poulet marinées. «À force de cuisiner sur un BBQ, on développe des trucs et on améliore la saveur des mets toutes les fois», dit-il.

Daniel Beaucage, Groupe Beaucage

Lui aussi voit à la cuisson. Mets préférés: rib steak et T-bone assaisonnés avec du Montreal Steak Spice et marinés par lui-même. «Toujours des steaks de 16 onces, je suis un amateur de viandes». Il fait aussi griller des légumes qu'il sert avec une salade au fromage bleu.

Jacques Gauvin, Poissonnerie Sherbrooke

Fervent amateur de poissons et fruits de mer (il en mange au moins trois fois par semaine), aux commandes de son BBQ, il préfère les brochettes de saumon mariné présentées avec des légumes. Il ne déteste pas les brochettes (préparées au commerce) de crevettes, d'espadon, de thon et de pétoncles. La plupart sont marinées une demi-heure avec une préparation d'huile d'olive ou de tournesol ainsi que de l'ail, jus de citron, et de fines herbes.

Jean-Pierre Rancourt, criminaliste

Surtout amateur de steaks sur le BBQ, de hamburgers et de poulet mariné; son épouse s'occupe de la marinade. Brûle environ un réservoir de gaz propane par année. C'est lui qui s'occupe de la cuisson.

Francis Gagnon, président de l'arrondissement Fleurimont

Pas grand amateur de hamburger, précise-t-il, il a un penchant pour les tournedos et le filet mignon que son épouse fait mariner tandis qu'il se prépare pour la cuisson; il ne déteste pas ajouter ses épices préférées sur les brochettes de viande qu'il prépare lui-même.

Bernard Sévigny, conseiller municipal

Sa spécialité est un filet de porc apprêté avec de la sauce soya, du sirop d'érable, épices, sel, poivre et huile d'olive qu'il fait cuire lui-même sur le BBQ. «Dès qu'il fait beau, on ne cuisine plus à l'intérieur et on ne déteste pas les hamburger.» Sur la grille, il fait régulièrement cuire du poisson apprêté avec de fines herbes ainsi que des côtelettes de porc marinées.

Claude Hamel, Solution cellulaire Rogers

Dès qu'il fait chaud, il prend les commandes de son BBQ de trois à quatre fois par semaine. Hamburger et hot dog, bien entendu, mais il préfère les brochettes de poulet, le filet-mignon, le poisson et le T-bone. Faute de temps pour mariner ses viandes, il s'arrange pour les acheter déjà apprêtées. La cuisson sur le BBQ lui coûte généralement trois réservoirs de propane par saison.

Jean-Pierre Gagné, Feux d'artifices de l'Estrie «C'est toujours moi qui fait la cuisson sur le BBQ». Dès qu'il fait beau, les repas se préparent principalement sur le balcon sur le BBQ. Mets préférés: côtelettes de porc, T-Bone et poulet. La viande est marinée à l'avance par son épouse Francine.

Bertrand Delisle, ex-maire de Rock Forest

De la truite (quand il est chanceux à la pêche), mais surtout du faux-filet et du contre-filet qu'il badigeonne avec de la moutarde de Dijon. Rarement du poulet. Et c'est lui qui est aux commandes du BBQ.

Pierre Ellyson, Louis' Luncheonette

Sa préférence va pour le gros saumon qu'il pêche et fait cuire très lentement sur le BBQ avec des oignons et du citron ainsi que des épices, le tout enveloppé dans un papier d'aluminium. Quand la pêche n'a pas été bonne, il raffole des brochettes marinées cuites sur la grille. Son épouse prépare la marinade.

André Larocque, directeur de l'information à La Tribune

En priorité, du saumon avec sauce tamari, gingembre et épices, le poulet, les steaks et ses fameux hamburgers préparés avec du cheddar. Sa recette surprend toujours les invités. Tout est dans la cuisson, les sauces et les marinades.