(Washington) Le principal rival de Donald Trump aux primaires républicaines de 2024, Ron DeSantis, a limogé mardi sa directrice de campagne, espérant donner un nouveau souffle à sa candidature qui peine à rassembler face à celle de l’ancien président américain.

Le gouverneur de Floride, en qui des conservateurs avaient placé leurs espoirs après la déconvenue de leur parti aux législatives l’an dernier, est désormais distancé par le septuagénaire républicain de près de 40 points dans les sondages, selon l’agrégateur RealClearPolitics.

« Il est temps de rentrer en Floride, Ron ! », s’est moqué Donald Trump lors d’un évènement de campagne dans le New Hampshire mardi après-midi.

Cerné par les enquêtes, l’ancien président s’est jeté à corps perdu dans la course pour la Maison-Blanche, se posant en victime d’une « chasse aux sorcières », menée par des démocrates – une thèse à laquelle adhèrent nombre de ses partisans.

L’ex-homme d’affaires new-yorkais se targue d’avoir levé plusieurs millions de dollars grâce à chacune de ses inculpations, qui font l’objet d’une attention médiatique vertigineuse.

Les changements dans l’équipe de campagne de Ron DeSantis ont été annoncés à quelques jours du premier débat des primaires républicaines, organisé le 23 août à Milwaukee.

« Nous nous réjouissons de ces nominations », a assuré l’équipe de campagne dans un communiqué.

Le vainqueur de ces primaires affrontera en novembre 2024 le candidat adoubé par les démocrates pour la présidentielle, très probablement le président Joe Biden.

Réélu triomphalement à la tête de la Floride en novembre 2022, le quadragénaire Ron DeSantis espère séduire l’Amérique tout entière avec ses prises de position choc sur l’immigration, l’avortement ou les questions LGBT+.

Mais sur le terrain, cet homme au physique trapu et au sourire rare se voit souvent reprocher un manque de charisme.