(New York) Un avocat de Donald Trump demande un report d’un mois dans le procès concernant les affirmations d’une chroniqueuse selon lesquelles M. Trump l’a violée dans la loge d’un magasin haut de gamme dans les années 1990, affirmant que le droit de son client à un procès équitable dépend d’une période de « refroidissement » après l’inculpation et la mise en accusation de l’ancien président.

Le procès a été fixé pour le 25 avril. Dans une lettre adressée mardi au juge Lewis A. Kaplan, l’avocat Joseph Tacopina a cité « le récent déluge de couverture médiatique préjudiciable » entourant l’arrestation et la comparution de M. Trump en plaidant pour un délai. L’ancien président a été inculpé le 30 mars de 34 chefs d’accusation liés à des allégations selon lesquelles il aurait versé des pots-de-vin à une vedette de film pour adultes, Stormy Daniels.

L’affaire civile devant le juge Kaplan a été intentée contre Donald Trump en novembre par E. Jean Carroll, une chroniqueuse qui affirme que le riche promoteur immobilier l’a violée au début de 1996 après une rencontre inopinée au magasin Bergdorf Goodman.

Donald Trump a nié catégoriquement et à plusieurs reprises l’allégation. Un jury sera invité à décider si le viol a eu lieu et si M. Trump a diffamé Mme Carroll avec ses commentaires.

Une loi temporaire de l’État entrée en vigueur l’année dernière permet aux adultes victimes de viol de poursuivre leurs agresseurs, même si les attaques ont eu lieu il y a des décennies.

La lettre de Me Tacopina demandant un report du procès pour la poursuite civile de Mme Carroll fait suite à l’ordonnance rendue lundi par le juge Kaplan exigeant aux parties impliquées dans l’affaire de lui faire savoir avant le 20 avril si elles seront présentes tout au long du procès devant le tribunal fédéral de Manhattan. L’avocat de Mme Carroll a dit qu’elle serait présente. L’avocat de M. Trump n’a pas répondu aux demandes de commentaires concernant l’ordonnance du juge Kaplan.