La cimenterie Brookfield, en Nouvelle-Écosse, a obtenu le feu vert du gouvernement pour brûler massivement des pneus afin de s'alimenter en énergie.

Le ministère de l'Environnement a donné son approbation à la filiale canadienne du géant Lafarge pour un projet-pilote d'une durée d'un an, au cours de laquelle l'entreprise sera responsable de surveiller la qualité de l'air et de l'eau dans les environs.

Les autorités néo-écossaises avancent que leur décision aidera la province à atteindre ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Lafarge compte incinérer 20 tonnes de pneus par jour en guise de substitut aux combustibles fossiles tels que le charbon et le coke de pétrole.

Selon le Centre d'action écologique de Halifax, le fait de brûler des pneus plutôt que de les recycler ne réduira pas les émissions de GES et posera un danger pour la santé des résidants du secteur.

À chaque achat d'un nouveau pneu, les Néo-Écossais doivent assumer des frais de manutention écologique de 4,05 $. Ces frais servent ensuite à financer le déchiquetage et la récupération des pneus usés sous forme de matériau de construction.

Une bonne partie des pneus iront dorénavant à Lafarge, ce qui, selon les détracteurs, équivaut à une subvention pour la multinationale française.