Pékin a enregistré un nouveau pic de pollution ce week-end au terme d'une semaine fériée, un épais brouillard enveloppant la capitale chinoise et ses monuments historiques.

La pollution a atteint la cote de 225-245, soit le niveau 5 sur une échelle qui en compte 6, a indiqué l'observatoire municipal de l'Environnement dimanche sur son site internet.

Mais selon l'ambassade américaine à Pékin, les valeurs sont en réalité nettement plus élevées.

Dans un courrier électronique aux ressortissants américains, l'ambassade affirme que son «Indice de qualité de l'air» «a dépassé en moyenne les 300 au cours des 24 heures suivant 20 h le 4 octobre, atteignant 400 dans la nuit» de vendredi à samedi.

L'ambassade a ajouté que conformément aux recommandations de l'agence américaine pour l'Environnement (EPA), «chacun doit éviter toute activité physique de plein air».

Une photo publiée en Une du Beijing News montre la Cité interdite enveloppée dans un épais brouillard samedi.

Lundi sera le dernier jour de la «Semaine d'or», un important congé annuel.

Elle coïncide avec l'organisation de plusieurs événements sportifs: le tournoi ATP de Pékin dont la finale devait opposer ce dimanche Rafael Nadal à Novak Djokovic, l'Open de golf de Pékin, première épreuve du circuit féminin nord-américain LPGA, et les jeux d'athlétisme d'Asie de l'Est qui se tiennent à Tianjin, à 135 km au sud-est de la capitale.

Pékin est régulièrement victime de pics de pollution.

Un épais brouillard extrêmement chargé en particules nocives avait notamment enveloppé la ville, ainsi que le nord et l'est de la Chine, en janvier dernier, suscitant la colère des citadins et provoquant un afflux dans les hôpitaux de patients en détresse respiratoire ainsi qu'une ruée sur les masques filtrants.

Les autorités ont annoncé le mois dernier leur intention de réduire d'un quart au maximum les niveaux de pollution atmosphérique à Pékin et dans les principales villes du pays d'ici 2017.

Les niveaux de pollution de l'air des principales villes chinoises ont atteint des records ces dernières années, en raison essentiellement des émissions des centrales à charbon, avec des niveaux de particules fines, les PM2,5, dépassant en janvier dernier jusqu'à 40 fois les seuils fixés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).