Le Canada et les États-Unis ont franchi une nouvelle étape dans la protection de la plus grande réserve d'eau douce de la planète en signant une version renforcée de l'accord visant à améliorer la qualité de l'eau des Grands Lacs.

Une cérémonie officielle a eu lieu à Washington, vendredi, en présence du ministre canadien de l'Environnement, Peter Kent, et de l'administratrice de l'Agence américaine de protection de l'environnement, Lisa Jackson.

L'Accord relatif à la qualité de l'eau dans les Grands Lacs avait initialement été signé en 1972, puis modifié en 1987.

Son objectif est de rétablir et de maintenir l'équilibre chimique, physique et biologique des eaux des Grands Lacs. L'Accord traite également du tronçon du fleuve Saint-Laurent qui longe la frontière canado-américaine.

Les changements qui viennent d'être apportés traitent des problèmes relatifs aux espèces aquatiques invasives, à la dégradation des habitats et aux effets des changements climatiques.

Les nouvelles dispositions encouragent également le travail effectué sur les menaces existantes dans le bassin des Grands Lacs comme les algues nuisibles, les produits chimiques et les rejets provenant des navires.

L'accord détaille des cibles de réduction du phosphore dans le Lac Érié au cours des trois prochaines années et fixe un délai de deux ans pour le développement et l'implantation d'un système de détection et de réponse rapide pour les espèces invasives.

Peter Kent et Lisa Jackson ont fait valoir que les changements apportés démontraient l'engagement des deux gouvernements pour améliorer la protection de l'environnement dans la région.

«L'Accord relatif à la qualité de l'eau dans les Grands Lacs soutient notre responsabilité partagée qui consiste à rétablir et à protéger cette ressource critique, et il se fonde sur 40 ans de succès binationaux», a souligné le ministre Kent.

«La protection de précieux plans d'eau comme les Grands Lacs va au-delà de la conservation de l'environnement. Elle englobe aussi la protection de la santé des familles - et des économies - des collectivités locales qui dépendent tellement de ces plans d'eau au quotidien», a ajouté Lisa Jackson.

Les maires des villes sises sur les rives des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent ont exprimé leur grande satisfaction à l'égard des nouvelles dispositions incluses dans l'accord. Ils ajoutent qu'au fil des ans, l'Accord a permis de réaliser des changements majeurs dans la protection du bassin.

Le vice-président du regroupement de maires et également maire de Québec, Régis Labeaume, a indiqué que bien que le fleuve Saint-Laurent n'est pas spécifiquement inclus dans l'Accord, sa préservation est étroitement liée à celle des Grands Lacs.