Quatorze villes, régions et pays se sont engagés jeudi à réduire de manière importante leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050, rejoignant les 24 qui en avaient déjà fait de même.

Le mouvement a été initié par l'État de Californie et la région allemande (Land) du Bade-Wurtemberg, rapidement rejoints par dix collectivités du monde entier. Les douze membres fondateurs ont signé un premier document mi-mai.

Ils se sont engagés à réduire, d'ici 2050, leurs émissions de gaz à effet de serre de 80 à 95 % par rapport au niveau de 1990, ou à moins de deux tonnes par habitant et par an.

Selon le Global carbon project, un organisme mesurant l'état des émissions et les effets des mesures engagées, la moyenne mondiale des émissions était de 5 tonnes par habitant et par an en 2014.

Parmi les signataires figuraient une entité française : la région Rhône-Alpes.

Jeudi, 14 nouveaux membres les ont rejoints, notamment la ville de New York, qui accueillait l'événement, la ville de Mexico, San Francisco et l'agglomération britannique de Manchester.

Le projet était d'abord destiné à des collectivités mais le « Under 2 MOU », du nom du texte signé par les membres, va finalement accueillir plusieurs pays : l'Italie et dans les prochains jours le Luxembourg et les Pays-Bas.

Ces adhésions interviennent quelques semaines avant la tenue de la conférence de Paris sur le climat (COP21), du 30 novembre au 11 décembre. Elle doit déboucher sur des engagements des 195 pays présents pour limiter la hausse de la température moyenne à deux degrés par rapport à l'ère préindustrielle.

En parallèle à la COP21, un millier de maires du monde entier doivent se retrouver le 4 décembre à Paris pour soutenir la conférence.

« La politique du futur consiste à créer les conditions d'une terre vivable et durable », a déclaré le gouverneur de Californie Jerry Brown lors de la cérémonie de signature, à la New School de New York.

Pour Jeffrey Sachs, économiste et conseiller auprès des Nations unies, les villes et les régions ont déjà joué un rôle décisif dans la lutte contre le changement climatique en prenant notamment des mesures concernant les infrastructures et la construction.

« Les États-Unis sont un exemple parfait, celui d'un pays où le calendrier politique national est bloqué depuis vingt ans mais où beaucoup de choses se passent sur le plan régional et local », a-t-il expliqué à l'AFP.

« Et ce qui est fait devient un modèle pour les politiques nationales et internationales », a-t-il ajouté.