Sauver le climat? «Yes you must!»: Greenpeace a révélé mercredi être à l'origine d'une mystérieuse opération d'affichage sauvage ces derniers jours à Paris, intitulée «SarkObama» et représentant Nicolas Sarkozy en détournant slogan et graphisme de la campagne de Barack Obama.

«Depuis une semaine, Greenpeace a placardé dans Paris des affiches détournant un visuel de campagne de Barack Obama, présentant le visage de Nicolas Sarkozy et scandant "Yes We Can !"», a révélé l'association écologiste dans un communiqué.

Le même jour, Greenpeace a convoqué les journalistes à une dernière opération dans la station République du métro parisien, où des militants ont recouvert les panneaux publicitaires de nouvelles affiches représentant Nicolas Sarkozy, avec le slogan «Réduire de 30% les émissions de gaz à effet de serre en Europe? Yes you must!»

De mystérieuses affiches en bleu, blanc, rouge détournant un dessin réalisé pendant la campagne américaine par le graphiste américain Shepard Fairey pour Barack Obama, étaient apparues ces derniers jours dans les rues de Paris, sans que l'on connaisse l'identité de leurs créateurs.

Sous le visage du président français, les affiches déclinaient des propositions comme «Faire payer les entreprises qui polluent?», «Faire économiser 1.000 euros par an à chaque ménage?», «Produire une énergie propre et durable en Europe?», au-dessus du slogan «Yes we can!» (oui nous le pouvons!) emprunté au président élu des Etats-Unis.

«Tout cela est possible, à condition que l'Europe se dote d'une réglementation ambitieuse. Mais le paquet climat/énergie est très loin du compte. Voilà pourquoi Greenpeace a lancé l'opération «SarkObama»: pour faire dire à Nicolas Sarkozy ce qu'il ferait s'il était à la hauteur du défi climatique et de la présidence de l'Europe», a ajouté Greenpeace dans son communiqué.

«Cette campagne de buzz vise à éveiller la curiosité du grand public et à faire le maximum de bruit à propos d'un évènement essentiel qui, aujourd'hui, malheureusement n'intéresse pas grand monde: l'adoption imminente du paquet climat-énergie par l'Union Européenne», a encore déclaré Pascal Husting, directeur général de Greenpeace France.

L'association estime que le chef de l'Etat français a «une dernière chance de redresser la barre» lors du sommet européen des 11 et 12 décembre pour faire adopter par l'Europe une réglementation confirmant l'engagement de l'UE à réduire de 20% ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020 (et 30% si les autres pays développés s'engagent).