Plus de dix ans après la catastrophe de Walkerton, la majeure partie de l'eau potable du Canada est toujours à risque de contamination, affirme une nouvelle étude.

Le troisième rapport sur la question rendu public mardi par le groupe Ecojustice prévient que si certaines régions ont accentué leurs efforts pour protéger l'approvisionnement en eau potable, les mesures déployées par la plupart d'entre elles sont insuffisantes.

En 2000, sept personnes sont mortes et des milliers d'autres sont tombées malades à Walkerton, en Ontario, quand l'eau potable a été contaminée par la bactérie e.coli.

Le rapport «Waterproof 3» estime que seule l'Ontario mérite une note de «A» pour ses efforts de protection de l'eau potable, tandis que l'Alberta arrive en queue de peloton avec un «C-».

Le Québec hérite d'une note de «B-», en recul par rapport au «B+» de 2006. Le rapport souligne que les efforts déployés par le Québec pour protéger les sources d'eau potable ne sont pas aussi sophistiqués qu'ailleurs, même si la province est présentée comme un «leader» pour protéger la qualité de l'eau. On note l'adoption d'une obligation gouvernementale de protéger l'eau pour tous les habitants et les générations à venir.

Le rapport souligne aussi que les normes québécoises touchant l'analyse et le traitement des eaux sont très robustes.

Le gouvernement fédéral écope du bonnet d'âne pour sa note de «F». Le rapport condamne entre autres le manque de progrès sur le plan législatif, la piètre qualité de l'eau potable offerte aux Premières Nations et des réductions budgétaires qui, selon l'organisme environnemental, freineront la capacité d'Environnement Canada à surveiller la situation.