Le Premier ministre chinois Wen Jiabao a annoncé samedi soir au port du Pirée, près d'Athènes, que son pays et la Grèce allaient créer «un centre de recherche pour économiser de l'énergie et réduire les émissions de gaz à effet de serre» dans la marine marchande.

«Pour moderniser Le Pirée (le grand port grec près d'Athènes), il faut faire des efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre», a indiqué M. Wen, cité dans un communiqué, lors d'une visite avec son homologue grec Georges Papandréou aux installations du géant chinois Cosco, qui est implanté depuis 2008 au Pirée et assure la moitié du trafic commercial.

«Pour procéder dans ce domaine, nous les premiers, nous sommes convenus avec la Grèce de créer un centre de recherche consacré à la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans la marine marchande», a souligné M. Wen.

Arrivé à Athènes samedi pour une visite des deux jours, M. Wen s'est entretenu avec M. Papandréou et a signé deux accords bilatéraux pour renforcer la coopération économique surtout dans le domaine de la marine marchande. Parallèlement, onze accords ont été signés entre des entreprises grecques et chinoises, dont deux concernent l'expansion des activités de Cosco au Pirée.

«Je suis convaincu que ce centre des transports (du Pirée) va devenir la perle de la Méditerranée et également le pont de communication entre la Chine et la Grèce (...) un port moderne, un port de première classe».

Selon M. Wen, «le nombre prévu de conteneurs transitant par le port du Pirée va s'élever cette année à 800 000 conteneurs et d'ici 2015 ce nombre atteindra 3,7 milliards conteneurs».

«La marine marchande est un secteur important de la coopération entre les deux pays car 60% du pétrole brut importé en Chine l'est à bord de bateaux grecs et que 50% des marchandises chinoises sont transportées par des bateaux grecs», a relevé le Premier ministre chinois.

La Grèce, dont les armateurs détiennent la première flotte au monde et la Chine, deuxième pollueur au monde, sont convenues il y a un an de renforcer leur coopération maritime pour offrir aux produits chinois un accès aux marchés de l'UE et des Balkans via le port du Pirée.

Au cours d'une réunion au Japon en janvier dernier, 20 pays et l'Union européenne ont réclamé des mesures de lutte contre le réchauffement climatique à l'OMI, ainsi qu'aux acteurs du transport aérien.

La marine et l'aviation ne sont pas inclues dans le Protocole de Kyoto de réduction des émissions de CO2 (dioxyde de carbone) du fait de leur caractère transfrontalier. Selon l'ONU, la marine marchande contribue à hauteur de 4,5% à la totalité des émissions de CO2.