Des citoyens de la région de Québec pressent Ottawa de décontaminer le plus rapidement possible la base militaire de Valcartier et ses environs ou des produits toxiques et même radioactifs ont été décelés et où le taux de cancers liés au trichloréthylène (TCE) est effarant.

Trois représentants du Regroupement des citoyens de Shannon étaient de passage au Parlement mercredi pour présenter une pétition comportant environ 22 000 signatures de citoyens demandant au gouvernement fédéral de reconnaître sa responsabilité dans la contamination, d'indemniser les victimes et de décontaminer les sites touchés.Ce document sera remis au gouvernement par la députée bloquiste de Québec, Christiane Gagnon, qui a fait de la situation sanitaire de Shannon l'une de ses priorités, même si la municipalité ne se trouve pas dans sa circonscription. Mme Gagnon est en effet la seule représentante de l'opposition dans la région de la capitale nationale.

Pour la présidente du Regroupement, Marie-Paule Spieser, Ottawa agit de manière «irresponsable» et même «criminelle» dans ce dossier.

D'après des documents obtenus par les citoyens et par les médias, les autorités savaient que l'eau de Shannon était contaminée mais ont laissé les citoyens en boire à leur insu pendant plus de 20 ans, avant de construire un aqueduc.

L'organisme a décidé de traîner le gouvernement devant les tribunaux pour faire bouger les choses. Un recours collectif a été entrepris contre l'Etat et contre la société SNC-TEC, un manufacturier de munitions et de matériel militaire aujourd'hui propriété de General Dynamics.

Pour l'instant, quelque 1500 personnes se sont inscrites, dont 400 sont atteintes ou décédées d'un cancer. Elles réclament plusieurs dizaines de millions de dollars en dédommagement.