À la recherche d'une première victoire en presque deux ans, Tiger Woods peut au moins dire qu'il a l'expérience de son côté à St. Andrews.

Il s'est écoulé 20 ans depuis qu'il a foulé pour la première fois le «Old Course', à titre d'amateur à l'âge de 19 ans, mettant bien à profit le conseil qu'on lui a donné de frapper la balle loin et sur la gauche. Après avoir pris part à quatre tournois de l'Omnium britannique, et signé deux victoires, il a réalisé que ce n'était pas nécessairement le cas. Il y a des trappes de sable à éviter et de bons angles de frappe à trouver, et tout peut changer en raison du vent capricieux notoire.

Qu'il puisse renouer avec le succès cette semaine tiendra davantage à la qualité de son jeu, qui n'est pas si pitoyable qu'il n'y paraît, soutient-il.

«Je suis encore jeune. Je n'ai pas 40 ans, lance Woods, qui est à cinq moins de la fin de la trentaine. Je sais que pour quelques-uns d'entre vous, je suis rendu au bout du rouleau, mais je suis encore là devant vous. J'adore la compétition et de prendre part à ces tournois.»

C'est juste qu'il ne parvient plus à les remporter - son dernier triomphe dans les tournois du Grand Chelem remonte aux Internationaux des États-Unis en 2008 - et il arrive même rarement qu'il soit dans la lutte depuis qu'il a décidé l'an dernier de modifier son élan après avoir été éprouvé par les blessures.

Son haut niveau d'espérance ne découle pas que de l'affection qu'il porte à l'endroit du parcours de St. Andrews. Woods prétend avoir livré une de ses meilleures rondes en deux ans à sa dernière présence en compétition - ayant remis une carte de 67 à la Classique Greenbrier pour clôturer le tournoi à six coups de la tête, en 32e position.

«C'était génial d'avoir pu réaliser ça avant cette semaine, souligne-t-il. J'ai également bien frappé la balle à l'entraînement. C'est très positif.»

Si c'est le cas, on pourrait dire que c'est la première fois depuis sa dernière victoire - en août 2013 au Club Firestone - qu'il aborde un tournoi majeur en santé et animé d'une dose de confiance.

L'expérience n'est pas un facteur négligeable à St.Andrews. Tony Lema, en 1964, a été le dernier golfeur qui a remporté l'Omnium britannique à sa première présence en compétition sur le terrain.

C'est un obstacle que devra surmonter le golfeur recrue Jordan Spieth, qui tente d'être le premier à mettre la main sur les titres du Tournoi des Maîtres, des Internationaux des États-Unis et de l'Omnium britannique au cours de la même année.