L’été a ses classiques. Un petit tour dans nos archives photo permet de les revisiter. Cette semaine, à l’approche du 1er juillet, les déménagements.

PHOTO ARCHIVES LA PRESSE

Le dimanche 1er mai 1938, « l’activité était moindre que les années passées de par les rues de la ville au cours de la matinée », a écrit La Presse à l’époque. En effet, « nombre de familles ont profité de la journée de samedi pour prendre possession du nouveau logis. Les petits aident le grand frère qui, tant bien que mal, essaie de tirer le meilleur parti possible d’une voiturette infirme, car il manque une roue ».

PHOTO PAUL-HENRI TALBOT, ARCHIVES LA PRESSE

Pour éviter la cohue dans les écoles à la fin de l’année scolaire provoquée par les déménagements du 1er mai, un projet de loi sur le « louage des choses » propose en 1973 de déplacer au 1er juillet le jour du déménagement. La loi qui modifie le Code civil entre en vigueur en 1974. Désormais, il faudra vider son logement en plein été, souvent sous un soleil de plomb, comme ici en 1975.

PHOTO DENIS COURVILLE, ARCHIVES LA PRESSE

Beaucoup de locataires déménagent leurs biens sans l’aide de déménageurs professionnels, dont les tarifs grimpent autour du 1er juillet, dopés par la demande. Pour déplacer de gros objets, certains prennent des risques, comme ces citadins qui roulent dans les rues de Montréal le coffre ouvert, un tapis dans les mains, en 1992.

PHOTO RÉMI LEMÉE, ARCHIVES LA PRESSE

Pour déplacer un meuble, il faut parfois faire preuve d’ingéniosité et compter sur ses proches. Ici, Yvon Beausoleil, l’homme avec une casquette sur le balcon, peut compter sur l’aide de ses beaux-frères et amis, en 1990. Cette année-là, a alors rapporté La Presse, plus de 227 000 Québécois ont changé d’adresse autour du 1er juillet.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Les célèbres escaliers montréalais représentent depuis toujours un défi particulier pour les déménageurs. Pas facile d’y monter (ou d’y descendre) avec un lave-vaisselle sans l’abîmer, comme on peut le constater dans cette photo prise en 2016.

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Dans certains quartiers, de nombreux voisins déménagent en même temps le 1er juillet. C’était le cas en 2019 dans la rue Saint-Germain, dans Hochelaga, à Montréal. Les déménagements massifs sont un phénomène plutôt propre au Québec, au point où des médias étrangers s’y sont intéressés. En 1999, la BBC a diffusé un documentaire d’une heure baptisé Montreal Moving Day Madness.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Avant de changer d’adresse, des locataires en profitent pour faire un grand ménage. Et laissent souvent derrière eux quantité d’objets de toutes sortes en bord de rue, donnant à Montréal des airs de dépotoir… comme sur ce cliché de 2017. C’est particulièrement vrai dans les secteurs habités par des étudiants, qui abandonnent la plupart de leurs biens au moment de quitter la ville.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Depuis quelques années, par choix écologique ou par nécessité, faute de pouvoir louer un camion, des ménages confient leurs meubles à des déménageurs à vélo, comme ici en 2016. Chaque vélo peut déplacer, tranquillement (en particulier dans les côtes), quelques centaines de kilos.