Des grands du cinéma craignent que la Cinémathèque québécoise ne soit « engloutie » par Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), au moment où le gouvernement presserait les deux institutions à contracter « un mariage forcé », écrivent-ils dans une lettre ouverte obtenue par La Presse.

Denys Arcand, Claude Fournier, Micheline Lanctôt et Marie-José Raymond, pour ne nommer qu'eux, ont envoyé la lettre au premier ministre du Québec, Philippe Couillard, ainsi qu'à la ministre de la Culture, Hélène David. « La Cinémathèque québécoise est-elle en danger de mort à cause de toutes les réinitialisations de fonctionnement projetées par le gouvernement ? », demandent-ils.

En décembre dernier, La Presse a révélé que l'institution, qui a un mandat de conservation et de diffusion du cinéma québécois, estimait avoir un manque à gagner de 600 000 $ pour boucler son budget annuel d'exploitation. Depuis, à la demande du ministère de la Culture, on étudie la possibilité d'arrimer certains services avec BAnQ.