Le cinéaste hongrois Bela Tarr vient de remporter l'Ours d'argent à Berlin pour Le cheval de Turin. Bravo pour lui, mais sachez que ce grand maître ne représente que la pointe de l'iceberg du cinéma hongrois.

La preuve à compter de ce soir, pour le coup d'envoi de la première Semaine du cinéma hongrois qui se tient jusqu'au 1er mars, au Cinéma du Parc. La dizaine de films présentés résume assez bien le dynamisme et l'éclectisme du nouveau cinéma hongrois, croit le programmateur de l'événement Yuri Berger.

«Il y a beaucoup de jeunes de grand talent qui font leur place dans l'ombre de Béla Tarr. Ce qu'ils ont en commun? Leur diversité, je dirais! Certains font des grosses comédies commerciales, d'autres des oeuvres plus méditatives. Là est toute leur richesse.»

Ce mini-festival s'amorce ce soir avec Bibliothèque Pascal, une «vue» d'inspiration fellinienne signée Szabolcs Hajdu, qui a représenté la Hongrie dans la course à l'Oscar du meilleur film étranger en 2010. Le film sera suivi de L'investigateur, une histoire de pacte malsain réalisée par Attila Galambos. Présenté demain, le contemplatif Delta s'inscrit d'avantage dans la veine contemplative de Béla Tarr, alors que l'humoristique Glasstiger 3 est décrit par Yuri Berger comme «la version hongroise des Boys», rapport à sa grosse résonnance populaire. Le tout se termine mardi prochain avec Dealer, de Benedek Filegauf, film lancinant sur le monde de la drogue.

Ce menu hongro-hongrois sera complété lundi par Faith Fraud and Minimum Wage, le plus récent film de George Mihalka (La Florida, Les Boys IV), un Québécois d'origine hongroise. Un clin d'oeil à l'immense diaspora hongroise, admet Yuri Berger... qui en fait lui-même partie.

«On dit qu'il y a deux sortes de Hongrois: ceux qui le savent et ceux qui ne le savent pas. Ça, ça veut dire qu'on est partout!»

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Informations: cinemaduparc.com