Le comédien Roy Dupuis se rendra en Suisse en octobre afin de participer au tournage du film Cyanure de Séverine Cornamusaz. Il ne sera pas le seul Québécois de l'équipe puisque Marcel Beaulieu cosignera le scénario avec la réalisatrice suisse.

«Je me rendrai en Suisse dès que sera terminé le tournage de la série Les rescapés, nous indiquait le comédien en entrevue il y a quelques jours. Le film parle du milieu carcéral, mais principalement d'un point de vue extérieur. On voit ce milieu à travers les yeux de la mère et du fils par rapport au père qui est emprisonné.»

Interprète de Joe (le père), Roy Dupuis partagera l'écran avec Sabine Timoteo et Alexandre Etzlinger.

Sur le site web de la réalisatrice, on explique que le fils de Joe, Achille, 13 ans, attend avec espoir la sortie de prison de ce père «inconnu et fantasmé».

«Son rêve de vivre à trois, comme une vraie famille, sera sérieusement mis à mal par une mère épuisée d'attendre et ce père inadapté et rendu irresponsable par tant d'années d'incarcération», ajoute-t-on.

Le scénariste Marcel Beaulieu, dont le nom est associé à plusieurs films québécois bien connus (Anne Trister, Les fous de Bassan, Une jeune fille à la fenêtre) avait aussi participé à la co-écriture du premier long métrage de Séverine Cornamusaz, intitulé Coeur animal.

À noter enfin que la maison québécoise de production Item 7 est partenaire dans le projet Cyanure.

Satisfait de Chercher le courant

Toujours au cinéma, Roy Dupuis est une des vedettes principales du nouveau film d'André Forcier, Coteau rouge, qui sortira en salle le 9 septembre (voir le reportage dans notre cahier Cinéma de samedi). Il sera aussi de la distribution du premier film de Yan Lanouette-Turgeon, Roche-Papier-Ciseaux, qui sera tourné au printemps 2012.

Mettant aussi en vedette Samian, Fanny Mallette et Roger Léger, ce film raconte les péripéties d'un Amérindien qui quitte son village pour Montréal et se trouve mêlé à trois histoires parallèles. «Le film dresse un portrait de la société québécoise d'un point de vue particulier, dit le comédien. C'est un beau scénario et mon personnage est excentrique.»

Cela dit, Roy Dupuis est satisfait de l'impact du film Chercher le courant lancé en novembre dernier aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM).

«On dérange», constate le comédien et président de la Fondation Rivières à propos de ce film de Nicolas Boisclair et Alexis de Gheldere qui dénonce les politiques d'Hydro-Québec en matière de développement énergétique.

Roy Dupuis croit qu'avec la diffusion du film, beaucoup de gens sont mieux renseignés qu'auparavant sur le sujet. «J'estimais depuis longtemps qu'il nous manquait un instrument comme celui-là, dit-il. C'est une situation trop complexe pour que l'on puisse l'expliquer par une entrevue dans un journal ou à la télévision. Ça prenait un film pour tracer tout le portrait, l'historique d'Hydro-Québec et ce qu'on est en train de faire avec cette société d'État qui se privatise indirectement avec le développement de la rivière La Romaine.»

Le film met aussi l'accent sur les systèmes énergétiques alternatifs, comme l'éolien, pouvant être utilisés pour alimenter le Québec en électricité.