La suite des aventures de Paul Atreides a fait exploser le box-office québécois le week-end dernier avec des recettes de plus de 1,86 million de dollars, selon les données compilées par Cineac.

Le film de Denis Villeneuve, qui est présenté sur 216 écrans au Québec, domine également le box-office nord-américain (Canada et États-Unis) avec des revenus de 81,5 millions à son premier week-end en salle, selon le cabinet Exhibitor Relations – comparativement à 41 millions pour le premier volet.

Si l’on ajoute les marchés internationaux, le film de science-fiction, adaptation du roman de Frank Herbert, a déjà accumulé des revenus de 178,5 millions.

Le retour des beaux jours

Au Québec, ces résultats ont bien sûr réjoui les propriétaires de salles, qui ont enfin l’espoir de retrouver les beaux jours d’avant la pandémie. « On est tous vraiment contents, nous dit Éric Bouchard, président de la Corporation des salles de cinéma du Québec. On a eu une bonne année 2023, même si la sortie de Dune : Part Two a été reportée de novembre à mars en raison de la grève [des scénaristes et des acteurs]. On est en train de rétablir un certain ordre. »

Depuis sa sortie en salle, mercredi dernier, le nouvel opus de Denis Villeneuve recueille un peu partout dans le monde des éloges et des critiques positives, un élément clé à son rendement actuel, selon Éric Bouchard.

Tout le monde reconnaît le talent de Denis Villeneuve, et quand on est en présence d’un bon film, le bouche-à-oreille fait son travail. C’est sûr que Dune : Part Two va donner une impulsion à nos salles de cinéma en 2024. Et les bandes-annonces sont le meilleur moyen d’intéresser les gens.

Éric Bouchard, président de la Corporation des salles de cinéma du Québec

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Depuis sa sortie en salle, mercredi dernier, le nouvel opus de Denis Villeneuve recueille un peu partout dans le monde des éloges et des critiques positives.

Rendement pré-pandémie

La sortie de Dune : Part One, en pleine pandémie – en 2021 –, avait généré des recettes de 1,1 million à son premier week-end en salle au Québec. Il avait été diffusé sur 161 écrans, un exploit en soi, nous dit M. Bouchard, qui rappelle qu’il y avait encore des restrictions en place dans les salles. Au total, le film avait enregistré des recettes de 5,5 millions.

Un total qui pourrait bien être dépassé avec le deuxième volet de cette probable trilogie.

Tout cela est de bon augure pour l’année en cours, insiste Éric Bouchard. « En 2023, nous étions à 92 % de nos revenus par rapport à 2019. Avec la sortie de Dune : Part Two et du beau calendrier qui s’en vient, on espère être à 125 %, prédit-il. En 2025, on sera complètement remis, avec de grands films qui prendront l’affiche comme Avatar. »

La pandémie a quand même eu pour effet de redonner envie aux cinéphiles de sortir en salle, croit Éric Bouchard.

« J’étais beaucoup plus inquiet en 2019 que je ne le suis aujourd’hui. Souvenez-vous que les plateformes prenaient beaucoup de places, on annonçait la mort des cinémas, mais quand les films sont revenus, il a été clairement démontré que les gens voulaient voir des films au cinéma. Les studios disent maintenant : ce film-là, on va le sortir sur les plateformes, celui-là, on va le sortir en salle. Et de nombreux films atterrissent sur les plateformes après leur sortie en salle. Donc l’écosystème prend forme, ce qui est une très bonne nouvelle. »