Troisième de la série, Ant-Man and the Wasp : Quantumania lance la cinquième phase de l’Univers cinématographique Marvel (MCU) en plongeant dans un monde peuplé de créatures étranges et d’un certain Kang le conquérant.

Si les pouvoirs d’Ant-Man sont de rapetisser et de grandir à sa guise, on pourrait dire que ceux de Paul Rudd sont de nous charmer et de nous faire rire. Et c’est un peu ce que fait son personnage de Scott Lang depuis qu’il a aidé à vaincre Thanos et son armée dans Avengers : Endgame. Il a écrit sa biographie, Look Out For the Little Guy !, qui raconte sa vie improbable de petit voleur à superhéros. Coincé cinq ans dans le royaume quantique, Scott reprend aussi le temps perdu avec sa fille Cassie (Kathryn Newton), maintenant âgée de 18 ans. Bref, il ne souhaite qu’être père à temps plein et inspirer les gens.

Pendant ce temps, son amoureuse Hope Van Dyne (Evangeline Lilly) utilise la technologie inventée par son père Hank Pym (Michael Douglas) pour combattre le réchauffement climatique et la crise du logement. La mère de Hope, Janet (Michelle Pfeiffer), retrouve tranquillement ses repères après avoir passé une trentaine d’années dans le royaume quantique. Elle reste toutefois très évasive lorsqu’on la questionne sur ce qu’elle a vécu là-bas. À défaut d’avoir des réponses, Hank, Hope et Cassie poursuivent discrètement leurs recherches sur ce monde situé dans l’infiniment petit.

« Nous élargissons l’histoire de famille entamée dans les deux films précédents en traitant entre autres des secrets que les membres d’une famille peuvent avoir entre eux, a indiqué le réalisateur Peyton Reed en conférence de presse virtuelle. Rapidement, on découvre qu’ils se cachent tous des choses puis, soudainement, ils se retrouvent ensemble dans le royaume quantique et doivent apaiser les tensions familiales tout en étant dans ce monde bizarre. »

Le royaume Kangtique

PHOTO JAY MAIDMENT, ASSOCIATED PRESS

Jonathan Majors incarne Kang le conquérant.

Cet endroit étrange, inspiré « d’une multitude de choses, allant de la photographie par microscope électronique aux magazines heavy metal des années 1970 et 1980 », est peuplé de créatures humanoïdes, aquatiques, gélatineuses et… de Bill Murray. Bien que même les bâtiments soient vivants ici, un être se démarque davantage : Kang.

Capable de voyager à travers le multivers, cet homme est toutefois immobilisé dans le royaume quantique. Il a donc décidé d’en devenir le souverain. En attendant de trouver un moyen de partir, il s’est bâti une forteresse et une armée. Avec l’arrivée soudaine de Scott Lang, de sa famille et surtout de leur technologie, Kang tient peut-être sa porte de sortie.

Jonathan Majors (Da 5 Bloods, Lovecraft Country) incarne l’intimidant et charismatique conquérant. Ceux qui ont vu la série Loki remarqueront qu’il s’agit du même acteur qui tenait le rôle de He Who Remains, dans le dernier épisode. C’est en fait la même personne, ou presque…

Il y a de multiples versions de Kang, des variants, qui occupent différents univers et qui ont des intentions différentes. Ce sont tous des êtres différents, mais il y a quelque chose qui les relie.

Jonathan Majors

Comment parvient-il à interpréter différentes versions du même personnage ? « Pour être un antagoniste, tu dois connaître ton opposant. Si tu ne connais pas ses rêves, tu ne peux pas réaliser les tiens. Alors, pour Loki, j’ai observé Tom [Hiddleston] pendant des heures, puis, quand ce fut terminé, Paul [Rudd] était le suivant, je l’ai donc observé lui aussi », a révélé avec intensité le nouveau gros méchant du MCU.

« Jean-Marc Vallée a changé ma vie »

L’autre recrue est Cassie Lang. Bien qu’on l’ait vue enfant dans les deux volets précédents, c’est la première fois que la jeune femme suit son père dans l’aventure. Kathryn Newton (Pokémon : Detective Pikachu, Freaky) a hérité du rôle, un rêve qu’elle caresse depuis qu’elle a vu Iron Man, à l’âge de 8 ans.

PHOTO FOURNIE PAR MARVEL STUDIOS

Cassie Lang (Kathryn Newton) et son père Scott (Paul Rudd)

Je voulais être la plus grande superhéroïne Marvel de tous les temps, je trouve donc ironique que Cassie puisse grandir jusqu’à 40 pieds. C’est la preuve que vos rêves peuvent devenir réalité.

Kathryn Newton

À l’instar de son père, Cassie a un grand cœur et estime que chaque petit geste a son importance si l’on veut changer le monde. Une simple phrase peut faire une différence. Par exemple, « il n’est jamais trop tard pour arrêter d’être une graine » (« It’s never too late to stop being a dick »), qu’elle lance à un personnage dont nous ne révélerons pas l’identité. En entrevue téléphonique, nous lui avons demandé de commenter cette réplique déjà légendaire. « C’est l’une des raisons pour lesquelles je suis tombé en amour avec Cassie, avoue Kathryn. Notre scénariste Jeff Loveness [Rick and Morty, Jimmy Kimmel Live !] a bien saisi ce qu’est d’être jeune, insouciant et impatient, mais d’une façon amusante et maladroite. »

Il y a quelques années, Kathryn Newton a interprété le rôle d’Abigail Carlson dans la série Big Little Lies, réalisée par Jean-Marc Vallée. La Presse lui a demandé quel impact le défunt cinéaste québécois a eu sur sa carrière. « Il est l’une de ces personnes qui ont changé ma vie et pas seulement parce qu’il est un réalisateur avec qui j’ai travaillé, mais parce que c’est un humain vraiment spécial et qu’il n’y en a pas assez comme lui, confie la comédienne qui vient d’avoir 26 ans. Il a fait de moi une meilleure personne, une meilleure actrice, une meilleure artiste et je ne crois pas que j’aurais pu jouer dans un film Marvel sans cette expérience avec lui. Il m’a encouragée à essayer des choses, il m’a remerciée pour mon travail et m’a dit que j’étais une rock star. »

Ant-Man and the Wasp : Quantumania (Ant-Man et la Guêpe : Quantumania) prend l’affiche le 17 février.