Des nouvelles en vrac de la 79e Mostra de Venise.

Julianne Moore, présidente

Accompagnée par six autres personnalités, parmi lesquelles la cinéaste Audrey Diwan, lauréate du Lion d’or l’an dernier grâce à L’événement, Julianne Moore s’est présentée devant la presse mercredi à titre de présidente du jury, rôle qu’elle assume avec étonnement. « La première fois où je suis venue à Venise, en 1986, je jouais dans un téléroman, a-t-elle souligné. Si on m’avait dit alors que je présiderais un jour le jury, je serais sans doute tombée dans le canal ! » L’actrice, qui compte parmi ses nombreux lauriers un prix d’interprétation obtenu à la Mostra en 2002, grâce à sa performance dans Far from Heaven (Todd Haynes), a par ailleurs fait remarquer que toutes les discussions à propos de l’avenir du cinéma tournent autour de son industrie. « Mais le plus important reste la création et les histoires qu’on raconte. Voilà ce qu’on célèbre à Venise. »

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Alberto Barbera, directeur artistique de la Mostra de Venise, n’a qu’un seul critère pour sélectionner un film : la qualité.

Netflix, oui, mais pas que…

En 2015, la Mostra de Venise fut la première manifestation cinématographique d’envergure à inviter dans sa compétition officielle un film produit par Netflix. Depuis la présentation de Beasts of No Nation (Cary Fukunaga), beaucoup d’eau a coulé sous le pont du Rialto. Cette année, pas moins de quatre films acquis par le diffuseur en ligne peuvent prétendre au Lion d’or, récompense suprême de la Mostra. « Cela ne veut pas dire que Netflix a gagné la guerre contre le système traditionnel de distribution en salle, a précisé Alberto Barbera, directeur artistique du festival, à The Hollywood Reporter. Mais nous sommes assurément dans un moment de transition. Notre seul critère de sélection reste la qualité d’un film. Netflix nous en a soumis quelques-uns ; nous ne les avons pas tous pris. »

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Des fans patientent devant le tapis rouge de la Mostra.

La COVID-19 ? Où ça ?

Une fois la pandémie déclarée, en 2020, la Mostra fut le seul grand festival de cinéma international tenu en présentiel, grâce aux mesures sanitaires mises en place. Les frontières étant alors pratiquement fermées, les artisans et les journalistes internationaux n’avaient toutefois pu s’y rendre. Le Lion d’or, attribué à Nomadland, a d’ailleurs été remis en l’absence de la réalisatrice Chloé Zhao. L’an dernier, retour à une situation quasi normale avec, cependant, des mesures encore très strictes (exigence de preuve vaccinale, port du masque en tout temps, prise de température avant d’entrer sur le site, salles remplies à 50 %, etc.). Cette année ? Plus rien de tout cela n’existe. Le festival tourne à plein régime, et mis à part la « forte recommandation » de porter le masque pendant les projections (qu’à peu près personne ne suit), le seul endroit où le port du couvre-visage reste obligatoire est la navette transportant les festivaliers entre la place Saint-Marc et le Lido…