(Paris) Fallait-il un quatrième Matrix ? Un nouveau volet de la saga de science-fiction, devenue culte sous forme de trilogie, débarque mercredi sur les écrans, une « résurrection » qui divisera probablement les fans.

À 57 ans, Keanu Reeves rempile dans l’un des rôles qui ont le plus marqué sa carrière, avant John Wick : le hacker Thomas Anderson, devenu Neo, sauveur de l’humanité, après avoir déchiré le voile des apparences entre la « matrice », dans laquelle pensent évoluer les hommes, et la réalité, où ils sont « cultivés », réduits à l’état fœtal par les machines.

Neo était laissé pour mort à la fin du troisième volet, The Matrix Revolutions, sorti il y a 18 ans, mais dans Matrix, dont la narration à tiroirs, sujette à une infinité d’interprétations, a toujours régalé ses fans, tout est possible : il revient à l’écran dans cet opus, intitulé The Matrix Resurrections.

Pour ce nouveau volet, la réalisatrice, Lana Wachowski, sait que les attentes sont élevées : la trilogie, qui a déjà rapporté 1,6 milliard de dollars au box-office, avait été pensée comme telle dès ses débuts et est vue comme un tout par la base de fans.

Elle s’embarque seule dans l’aventure : sa sœur Lilly, avec laquelle elle travaillait, n’a pas poursuivi. Dans ce nouvel épisode, Thomas Anderson est devenu un créateur de jeux vidéo respecté, menant une vie, semble-t-il, paisible en Californie. De son passé agité, il ne semble plus rien lui rester, si ce n’est sous forme de cauchemars qu’il évoque avec son thérapeute, l’Analyste (Neil Patrick Harris).

Mais dans The Matrix Resurrections, tout le monde n’a pas oublié Neo : l’apparition de « Bugs » (Jessica Henwick) pourrait bien faire replonger Néo dans les arcanes de la Matrice…

Pendant tout le film, The Matrix Resurrections joue avec l’idée du « déjà vu », citant à l’écran des scènes de la trilogie pour mieux les réinterpréter, dans une histoire davantage centrée sur la relation entre Neo et Trinity, le personnage joué à nouveau par Carrie-Anne Moss, et qui revient sous les traits de Tiffany, une mère de famille amatrice de moto…

Lapin blanc, choix entre la pilule bleue et la pilule rouge, cité rebelle, machines toutes puissantes et scènes de combat chorégraphiées, l’univers Matrix est de retour, même si certaines innovations risquent de faire bondir les puristes. Le choix d’un nouvel interprète, Yahya Abdul-Mateen II, 35 ans, en lieu et place de Laurence Fishburne, pour un personnage iconique, Morpheus, n’est pas la moindre de ces surprises.