En 2003, Jim McNally travaillait pour une entreprise biomédicale qui cherchait à mettre au point une méthode indolore pour mesurer le sucre dans le sang des diabétiques. Au lieu d'une piqûre, l'instrument prenait ses mesures à la surface de la peau.

Un matin, alors qu'il lisait son journal, l'ingénieur biomédical est tombé sur un article qui déplorait le nombre de morts liés à l'alcool au volant. Et il s'est rendu compte que sa technologie serait parfaite pour aider les policiers à déterminer le taux d'alcoolémie des automobilistes suspects.

«Mesurer l'alcool à partir de l'haleine est une technique imparfaite, explique M. McNally, joint au Nouveau-Mexique, où il a fondé sa compagnie TruTouch en 2004. Chaque personne transfère différemment les marqueurs de l'alcool entre le sang et les poumons. Il faut que la personne souffle correctement, assez fort, dans l'embout de l'éthylomètre. Et on doit attendre un certain temps avant chaque utilisation pour que l'éthylomètre se remette à zéro.»

Des tests préliminaires sur quelques centaines de personnes ont montré que l'appareil TruTouch a une marge d'erreur comparable à celle de l'éthylomètre, soit environ 10%, quand le taux d'alcoolémie se trouve autour de 0,08. «Et contrairement à notre appareil, les détecteurs par l'haleine ont une marge d'erreur plus importante quand l'alcoolémie est plus élevée, explique-t-il. Notre marge d'erreur reste constante, en valeur absolue. Et donc, elle diminue en proportion avec l'augmentation de l'alcoolémie.»