Rolls-Royce effectue son retour au Québec. Même s'il n'est pas encore officiel, ce retour se traduira par l'ouverture d'un concessionnaire fin avril, ouverture qui illustre un certain regain d'activité dans l'industrie automobile et, surtout, une croissance constante dans le domaine du haut de gamme.

«Ce marché se porte très bien. Globalement, le marché à Montréal a été épargné par la crise et le haut de gamme est en pleine croissance à Montréal, au Québec et dans l'ensemble du pays», appuie Norman Hébert, président et chef de la direction du Groupe Park Avenue et co-directeur de Première Automotive Partners. Cette dernière est sur le point de se voir accorder les droits de concession des automobiles Rolls-Royce au Québec. Plusieurs autres concessionnaires convoitaient la marque, un «bon signe», selon M. Hébert. Le Québec n'a plus de franchise de la marque britannique depuis 2003.

Propriété du Groupe BMW depuis 1998, Rolls-Royce revoie sa stratégie mondiale afin de «déployer ses ventes dans tous les marchés importants». Le Canada en fait partie. Toronto a son concessionnaire depuis plus de trois ans, Vancouver a le sien depuis l'an dernier. Avec Montréal prochainement, la boucle sera bouclée.

Norman Hébert et son associé Gad Bitton, également président et chef de la direction de Holand Automotive Group, estiment pouvoir vendre 25 à 30 Rolls-Royce par année. On compte actuellement à Montréal une douzaine de propriétaires de ces voitures de grand luxe. Ceux-ci pourront dorénavant bénéficier d'un service après-vente dans la métropole. Le futur concessionnaire exploitera également le marché de la voiture d'occasion en vendant toutes les marques haut de gamme.

Mais qui peut bien s'acheter une voiture de plus de 400 000$? «Cet acheteur a normalement plus qu'une voiture de luxe. Il peut être un entrepreneur de 35 ans ou un retraité de 65 ans qui a vendu sa société. Il recherche le luxe, l'exclusivité et la personnalisation», répond Norman Hébert. Pour lui, la Rolls-Royce est un véhicule historique - fait entièrement à la main - qui représente «le top du luxe». «C'est en plus plaisant, facile et souple à conduire. C'est un véhicule performant, à la page technologiquement», ajoute le concessionnaire.

Rolls-Royce vendra à Montréal la Ghost, la Phantom et sa version coupé décapotable. La Ghost, qui devrait représenter les deux tiers des ventes, est à un prix de détail initial suggéré par le fabricant de 246 000$; celui de la Phantom est à 370 000$; et celui de la Ghost décapotable à 450 000$.

Avis à ceux qui ont le portefeuille bien garni.