Le géant allemand de l'automobile Volkswagen a annoncé mardi son rachat du designer turinois Italdesign Giugiaro, célèbre notamment pour avoir dessiné la première génération de ses Golf, pour un montant non précisé.

«Italdesign va apporter une pierre importante à la réalisation de notre objectif stratégique pour 2018», devenir le numéro un mondial de l'automobile devant le japonais Toyota, a déclaré le patron de Volkswagen, Martin Winterkorn, cité dans le communiqué.

 

Volkswagen va acquérir 90,1% de la firme Giugiaro, dont les parts restantes resteront propriété de la famille du même nom. Le groupe italien réalise un chiffre d'affaires annuel de 132 millions de dollars et emploie 800 salariés, selon un communiqué de Volkswagen. «Cette acquisition rentre très bien dans la stratégie de Volkswagen, qui connaît des besoins grandissants en design en raison de son expansion», a commenté l'expert automobile allemand Ferdinand Dudenhöffer à l'AFP.

 

Fondé en 1968 par Giorgetto Giugiaro et Aldo Mantovani, tous deux originaires du Piémont, dans le nord de l'Italie, Italdesign a coopéré avec de très nombreux constructeurs, dont l'italien Fiat, mais aussi le français Renault, l'américain Ford, Toyota ou encore le chinois China Automotive Company.

 

Italdesign et Volkswagen travaillent ensemble de longue date, et les designers de Giugiaro ont notamment dessiné la première génération de Golf, l'un des plus grands succès du groupe allemand.

 

Le groupe de Wolfsburg, numéro un européen de l'automobile, possède déjà une mosaïque de marques allant de l'entrée de gamme, avec Skoda, au luxe avec Lamborghini en passant par Audi, Seat, Bentley et les poids-lourds Scania. Il s'est lancé depuis un an dans une série d'acquisitions.

 

Il doit avaler entièrement son compatriote Porsche pour 6,47 milliards de dollars d'ici 2011, et s'est emparé en janvier de 19,9% de Suzuki pour 2,05 milliards de dollars. Il a également racheté fin 2009 les dernières activités en Allemagne de l'équipementier Karmann, une proie bien plus petite, mais qui avait signé en son temps le toit de la «Coccinelle» cabriolet.